Pas question ici de dire "c’est bien" ou "c’est pas bien", mais juste de les présenter : jusqu’à il y a peu, les Verts, c’était un parti politique gangrené par les guerres de clans et les groupuscules aux avis divergents. Ces tensions au sein du parti ont d’ailleurs été illustrées de façon mémorable par les Guignols de Canal Plus. Cause ou conséquence de ces luttes intestines, les Verts n’ont jamais vraiment brillé sur la scène électorale, passant de 1,3% à 3,3% des voix entre les présidentielles de 1974 et 1995. Noël Mamère aura bien fait tressauter les appareils de mesures électorales avec ses 5,25% en 2002, la candidate Dominique Voynet en 2007 n’a récolté que 1,6% des suffrages. On ne peut pas se mentir : c’est très peu.
Alors en 2009 à l’approche des élections européennes, les écologistes de divers mouvements ont la bonne idée de se réunir sous une seule et même bannière : celle d’Europe Ecologie. Daniel Cohn-Bendit, Cécile Duflot et Eva Joly en sont les stars incontestées. La cohérence et l’unité du discours porte ses fruits (et aussi la diffusion de Home quelques jours plus tôt selon certains…) et les résultats sont inespérés : 16,28% au niveau national.
Conscients de la force potentielle qu’ils ont en eux, et des espoirs écologistes d’un nombre croissant de nos compatriotes, Europe Ecologie et Les Verts franchissent donc le pas le 13 novembre de cette année, s’unissent et créent un nouveau parti. Le nom ? "Europe Ecologie – Les Verts" bien sûr ! Avec des têtes d’affiches comme celles citées précédemment, auxquelles on peut ajouter José Bové, Antoine Waechter et Yves Cochet. Même Nicolas Hulot, pourtant apolitique, a fait le déplacement pour la création officielle de l’entité. Le parti se donne donc les moyens de ses ambitions.
Mais quelle ambition ? Celle de bien figurer à la présidentielle de 2012 avec Eva Joly comme candidate certaine ? Ou celle de jouer un rôle dans un gouvernement pluriel ? A voir…
+ d’infos : www.eelv.fr
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