Trêve de suspense : nous sommes face à un grand film. Grandiose, magnifique, émouvant, les adjectifs ne manquaient pas à la sortie de la projection de ce samedi.
Un sandwich et un soda avant la séance, pour être sûr de ne pas être victime d’une fringale, et c’est parti. Dès les premières images, celles d’une océan déchainé filmé à la verticale, accompagnées d’une bande-son démente, le ton général est donné. Puis on reste scotché à la vue des partenaires du film, de Véolia à EDF, en passant par Total (via sa fondation), ce fameux conglomérat oeuvrant en faveur de l’environnement… Mais revenons au film.
On ne va pas vous faire une description scène par scène. Juste vous dire qu’une charmante tête blonde (en l’occurrence le fils du réalisateur : bien fait pour toi, Jean-Baptiste Maunier !) sert de fil rouge à l’aventure, et qu’il incarne un des seuls êtres humains du métrage. La première scène marquante ne tarde pas à arriver et on assiste ébahis devant un gueuleton marin où dauphins, baleines et oiseaux font leur fête à un banc de poissons en villégiature. On navigue (ah ah !) d’océan en océan, de continent en continent, on passe de séquences sur les baleines à un combat de kung-fu entre deux crabes (véridique), des varans aux oiseaux, des orques aux ours polaires, des otaries aux éléphants de mer… Et le tout est d’un beau. Mais d’un beau.
A part cela, au milieu de cette ode à la nature, à sa beauté et à sa diversité, vient se glisser une scène de pêche dans laquelle des requins-troncs amputés de chacune de leurs nageoires et ailerons sont rejetés à la mer pour finalement lentement agoniser une fois le fond touché (scène reconstituée, évidemment). On se souviendra aussi de cette ballade de Jacques Perrin et de son fils dans un lieu fictif, "Le musée des espèces disparues", où les espèces éteintes par la faute de l’Homme et celles en passe de l’être, se côtoient dans une galerie de 120 mètres de long. Saisissant.
Mais s’il n’y avait qu’une séquence à retenir, ce serait bien sûr celle du plongeur nageant paisiblement aux côtés d’un grand requin blanc de 5,50 mètres de long. Un ballet sous-marin magique qui mérite à lui seul d’aller voir ce film.
Les réalisateurs Jacques Perrin (en photo à droite) et Jacques Cluzaud
qui étaient présents à la séance, parlent de leur film avec une passion
et un enthousiasme des plus séduisants. Les membres de leur équipe ne
sont d’ailleurs pas en reste : soulignons ici le travail des ingénieurs
du son sur ce film. Que l’on assiste au combat de deux crabes, à une
scène de chasse, ou à une tempête, l’immersion (ah ah encore !) est
totale, et le son n’y est bien sûr pas étranger. Il y a eu Le
monde du silence en 1954, il y aura désormais Océans.
Bref, après 1h40 de poésie, de beauté, et de démonstration de la folie des Hommes, le film se termine sous une salve nourrie d’applaudissements, unanimes, d’une salle conquise. "Clap-clap" de fin.
+ d’infos : Notre diaporama du film, la bande-annonce d’Océans.
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