Dans les villes d'aujourd'hui, la voirie représente 20 à 30% de l'espace. Parkings compris. Et dans tout le pays, la surface de ceux-ci approcherait les 5000 kilomètres carré, soit cinquante fois la surface de la ville de Paris. Autant d'espace consacré à l'automobile qui ne l'est pas à l'homme. Une fois par an, une toute petit fois par an, cette logique du "tout-automobile" est chamboulée. Si nous en parlons, c'est évidemment parce que c'est aujourd'hui le Park(ing) Day.
Lancée en 2005 à San Francisco, l'initiative est simple : se ré-approprier, pour quelques heures, l'espace urbain, et redonner au piéton un rôle central dans l'espace citadin. Ainsi, partout en France et dans le monde, des personnes choisissent une place de parking en ville, et y installent leur matériel pour passer un petit moment dans un espace qui excède rarement les 5 mètres carré : chaises longues, tables de jardin, jeux, expositions, parfois des forêts d'arbres en pots… Ne vous étonnez pas si vous croisez ces petites installations éphémères en bas de chez vous.
Les organisateurs s'attendent à une mobilisation dans toutes les grandes villes de France (Paris, Toulouse, Lyon, Nancy… ) et espèrent une participation de nombreux citoyens, en misant particulièrement sur les loueurs de vélos, les militants écologistes, les acteurs de l'économie sociale et solidaire, les artistes ou les urbanistes.
L'année dernière, un millier de citoyens environ avaient organisé leur Park(ing) Day, sur 250 places de parking réparties dans 25 villes de France, et avaient sensibilisé quelques 30 000 passants. Et cette année ?
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