Commençons par un petit voyage dans le temps : en 1997, Toyota proposait à la vente la première voiture de série équipée d'une technologie hybride, la Prius, qui mêlait le moteur à explosion et le moteur électrique. 17 ans plus tard, après quelques millions de véhicules vendus partout dans le monde et une technologie reprise par tous ses concurrents, Toyota prend un nouveau pari industriel et sera le premier constructeur à produire en série une voiture fonctionnant à l'hydrogène. Ce sont les Japonais qui la trouveront les premiers dans les concessions Toyota dès le mois d'avril 2015, puis les Californiens à l'été suivant.
Ces deux marchés, les premiers pour la Prius, pourront ainsi profiter d'un véhicule dont les performances peuvent faire pâlir d'envie les constructeurs qui ont choisi la voie de la voiture électrique : un plein d'hydrogène se fait en à peine trois minutes (contre au moins 6 heures pour une pleine charge électrique) et offre au véhicule 700 kilomètres d'autonomie (contre environ 200 pour un moteur électrique), soit des chiffres quasiment identiques à ceux des traditionnelle voitures à essence.
Comme les véhicules électriques, la pile à combustible qui consomme l'hydrogène ne rejette pas le moindre gramme de CO2 à l'usage. La voiture a tout de même besoin d'un pot d'échappement puisque le moteur, après avoir fait interagir l'hydrogène avec l'oxygène de l'air pour créer de l'électricité et propulser l'engin, libère des molécules d'eau. De l'eau pure. Une particularité des véhicules à hydrogène que Honda, concurrent de Toyota, a déjà su exploiter pour faire sa publicité.
La technologie est prometteuse, mais elle souffre d'un handicap majeur : le manque d'infrastructures (en clair : un réseau de stations-service) propres à son développement.
Le prix à payer pour faire partie des pionniers de l'hydrogène sur route : environ 50 000 euros. Serez-vous là ?
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