Les Français connaissent Veja : chez nous, cette marque de chaussures éthiques fait figure de référence. En utilisant du coton biologique brésilien, du caoutchouc sauvage d’Amazonie, ou encore du cuir tanné artisanalement, en rémunérant chaque acteur de la chaîne de fabrication à la hauteur de son travail, et surtout en proposant des modèles dont le design fait systématiquement mouche, l’entreprise s’est taillée une belle réputation qu’elle n’a pas usurpée.
Au Royaume-Uni, le « Veja local » s’appelle Po-Zu : une autre marque spécialisée dans les chaussures éthiques, qui se fournit en coton bio et fabrique ses modèles dans des ateliers installés dans l’Union Européenne, tout en ayant développé une stricte politique de respect de ses collaborateurs, qui se voient tous rémunérés justement. Si les modèles de Po-Zu sont, en toute subjectivité, assez loin de l’élégance de la gamme Veja, l’entreprise britannique se démarque en proposant des modèles dérivés de l’univers de Star Wars. Les bottes de Poe Dameron, celles de Finn, celles d’un stormtrooper, des sneakers montantes frappées du symbole de la Résistance, de BB-8 ou des plans du Faucon Millenium : les fans qui se hasardent sur la boutique en ligne de Po-Zu ne sauront plus où donner de la tête.
Avec la fin de l’hiver, la marque prépare le lancement de sa collection printemps-été, et un de ses modèles devrait grandement diviser les fans de la franchise cinématographique. C’est en effet une des créatures les plus polémiques du dernier opus de la saga, Les derniers Jedi, qui orneront les nouvelles sneakers basses et montantes : un Porg. Cet étrange animal, vague croisement entre un hamster et un oiseau, peuple les paysages désolés de la planète Ahch-To, sur laquelle Luke Skywalker vit en ermite et, dès les premières bandes-annonces, une partie des fans de la saga s’est enamourée de cette nouvelle mascotte, quand le reste de la fanbase s’est élevée contre cet exemple de marketing triomphant imaginé pour vendre des millions de produits dérivés.
Malgré les efforts environnementaux et éthiques de Po-Zu, il faut bien reconnaître que les spectateurs « anti-Porg » trouveront là de quoi apporter de l’eau à leur moulin. Les autres se contenteront d’apprécier et d’acquérir un modèle amusant et plutôt stylé.
Photo : www.po-zu.com
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