Festival de Monte-Carlo, cirques Gruss et Bouglione : autant de rendez-vous télévisuels familiaux dont la chaîne Gulli, canal 18 de la TNT, se passera désormais. Non pas qu’elle en ait perdu les droits de diffusion ou qu’elle ait été sanctionnée d’une quelconque manière, non. Si Gulli cesse de diffuser ces évènements, c’est parce qu’ils comprennent des passages où des animaux sauvages sont mis en scène. En cela, la directrice déléguée du pôle TV de Lagardère Active, dont fait partie Gulli, a été très claire : « On veut montrer aux enfants que les animaux sont bien dans leur milieu naturel ».
Exit donc les démonstrations de dressage de lions, tigres ou éléphants, des animaux qui malgré la mise en scène engageante autour de leurs prestations, sont en souffrance. Les éléphants avaient notamment été l’objet d’un appel lancé dans le journal Le Monde par des vétérinaires, il y a à peine un an. Les spécialistes alertaient sur les « souffrances physiques et psychologiques » des pachydermes de cirque, séparés de leurs congénères et arrachés à leur milieu naturel, eux qui ont un besoin essentiel de convivialité et d’espace. Des constats aussi alarmants qui concernent les autres animaux du cirque sont également régulièrement dressés. Cette volonté de ne plus être complice, même passif, de souffrances animales, Lagardère Active l’étend aux autres chaînes jeunesse du groupe (Tiji et Canal J) ainsi qu’à leurs déclinaisons à l’international.
Est-ce alors la fin du cirque à la télévision ? Evidemment non, puisqu’entre les magiciens, les clowns et les acrobates, de nombreux numéros fascinants sillonnent les routes de France et font le bonheur des petits et grands, sans qu’aucun animal ne soit exploité. Saluée entre autres par la PETA ou la Fondation Brigitte Bardot, cette décision parviendra-t-elle aux oreilles des pouvoirs publics pour qu’enfin, la législation concernant le bien-être animal progresse ?
Souhaitons-le.
Photo : DirkJanRanzijn/Flickr/CC
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