Le début du mois de décembre aura été très rude, et Evelyne Dhéliat sur TF1 ou Fanny Agostini sur BFMTV sont formelles : les températures sont bien en-dessous des normales saisonnières. Tous les Français ont souffert de cette vague de froid. Tous ? Non. Un petit contingent résiste encore et toujours à l'envahisseur hivernal : les heureux possesseurs de fenêtres triple vitrage.
Pour rappel, le double vitrage consiste en une épaisseur de gaz inerte (souvent de l'argon) emprisonnée entre deux couches de verre épaisses de plusieurs millimètres : la succession de ces 3 couches permet une meilleure isolation thermique et empêche l'air intérieur de se réchauffer trop vite en été, ou de se refroidir en hiver. Le triple vitrage, comme vous vous en doutez déjà, repose sur le même principe. A une différence près : l'épaisseur de gaz est elle-même séparée par une couche de verre de plusieurs millimètres. Les performances thermiques d’une menuiserie comportant un triple verre deviennent tout simplement spectaculaires.
Alors faut-il pour autant systématiquement privilégier le triple vitrage et d'ores et déjà planifier des travaux de remplacement de vos vitrages doubles ? Avant d'envisager cela, il y a plusieurs différences de taille entre ces deux standards à prendre en compte.
- La première de ces différences tient à la structure même du triple vitrage, plus complexe. En conséquence, son poids est bien supérieur tout comme son épaisseur : il faut s'assurer que l'encadrement de vos portes et fenêtres sera assez solide et assez épais pour accueillir un triple vitrage.
- La deuxième différence, c'est l'isolation ultra-efficace du triple vitrage qui, si elle empêche quasi totalement les déperditions de chaleur entre l'intérieur du foyer et l'extérieur, coupe également les gains énergétiques calorifiques du soleil. En clair, la lumière aura beau traverser vos fenêtres, les rayons du soleil ne chaufferont pas le moins du monde l'air ambiant, ce qu'il faudra alors compenser en augmentant le chauffage.
- Troisième différence enfin : le prix. A l'achat, le triple vitrage est environ 50% plus cher que son cousin double, et les différences peuvent même monter jusqu'à 75%.
Ces différences ne constituent pas pour autant des contre-arguments de vente, au contraire. Les connaître permettra au consommateur d'affiner sa décision et d'effectuer des achats raisonnés et utiles. Dans le cas de pièces orientées plein Nord par exemple, qui ont une fâcheuse tendance à se rafraîchir très vite en hiver, le triple vitrage est l'allié idéal du chasseur de gâchis énergétique. Même chose pour un logement situé dans une région très froide. Les Lorrains, Alsaciens et autres Vosgiens ou Jurassiens qui nous lisent s'imaginent sûrement très facilement les bénéfices qu'ils pourraient tirer de pareil équipement.
Pour une efficacité optimale, assurez-vous tout de même que les cloisons attenantes à vos triple-vitrages sont parfaitement isolées. Quant à l'encadrement de vos ouvertures vitrées, privilégiez le PVC : ce matériau vous garantit une meilleure isolation aussi bien phonique que thermique, et ne risque pas de s'user avec le temps.
Les nouvelles constructions répondant aux normes HQE et les maisons passives de plus en plus courantes semblent être les principales concernées par cette nouvelle technologie. Mais les milliers de Français soucieux de réduire leur empreinte environnementale en même temps que leurs émissions de CO2, et qui mènent chez eux des chantiers de rénovation énergétique s'y intéressent déjà.
Alors, le triple vitrage, demain près de chez vous ? Ou carrément chez vous ?
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