Dans le coin gauche du ring, le WWF. Après avoir dénoncé pendant des années les méthodes d’orpaillage illégal qui ont notamment lieu en Guyane française, en pleine forêt amazonienne, le Fonds mondial pour la Nature vient d’annoncer qu’il avait découvert une méthode pour vérifier l’origine de chaque grain d’or produit sur la planète. Selon son site d’extraction, la paillette d’or a sa propre carte d’identité physico-chimique, unique, qu’il est possible de déterminer en utilisant des méthodes (microscope électronique, rayons X, analyse des isotopes) dignes de la police scientifique.
Ce sont les scientifiques du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) qui ont élaboré ce mode opératoire particulier, testé et validé par le WWF, dont la branche guyanaise a fait analyser, à l’aveugle, plusieurs paillettes amazoniennes. Et si cette découverte sifflait la fin de l’orpaillage illégal et de ses conséquences terribles pour la nature (déforestation, pollution des cours d’eau aux métaux lourds, etc…) ?
Dans le coin droit du ring, Greenpeace. L’ONG s’attaque cette fois à un adversaire de taille : Vincent Bolloré. L’homme d’affaires breton est accusé, via ses participations dans une société luxembourgeoise spécialiste du caoutchouc, de participer activement à la déforestation en Afrique et, surtout, de refuser de s’engager dans une politique « zéro déforestation ». Le groupe Bolloré concentre les critiques de Greenpeace, dont les militants ont redécoré à leur manière les Autolib’ parisiennes, l’un des symboles de la réussite du milliardaire français pris dans la tourmente médiatique depuis quelques mois déjà.
Retour en images sur notre action – pour demander à #Bolloré de s'engager dans une politique #ZéroDéforestation pic.twitter.com/JKc8Q8uhR4
— Greenpeace France (@greenpeacefr) 23 Février 2016
Le #zerodeforestation aura-t-il un effet bénéfique pour la planète ? Seul le temps le dira.
Beau début de semaine du côté des ONG, en tout cas !
Photo : www.greenpeace.org/france
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