Codifié en Ecosse au XVIIIe siècle, le golf a depuis largement conquis le monde. Partout sur la planète, les parcours se sont multipliés. En France par exemple, selon la fédération, on dénombre aujourd’hui 713 structures de golf et, preuve que ce sport est dans l’air du temps, ce chiffre est "en augmentation de 20% sur les 10 dernières années". Seulement voilà, ces équipements coûtent cher à entretenir, très cher même, et il n’est pas rare qu’un propriétaire soit forcé de mettre la clé sous la porte faute de finances. Mais alors que deviennent ces parcours ? Retournent-ils à leur état de nature ? Certains, oui.
Pour d’autres en revanche, une société japonaise a tout prévu en imaginant les réhabiliter en parcs de production d’énergie renouvelable. La démarche est simple mais efficace : implanter sur les espaces verts d’un parcours classique abandonné (à savoir le fairway, le green et le rough) des milliers de panneaux solaires pour transformer l’espace en ferme photovoltaïque. Le premier de ces terrains solaires est situé dans la région de Kyoto, et l'entreprise Kyocera s’est lancée dans l’installation de 90 000 modules photovoltaïques capables de produire pas moins de 26 000 MWh par an, soit suffisamment d’énergie pour alimenter 8000 foyers japonais. En chantier depuis quelques mois, l’installation devrait entrer en fonction en septembre 2017.
En parallèle à tout cela, Kyocera développe une autre solution passionnante : la plus grande ferme solaire flottante au monde. Ou comment recouvrir, sur le site d’un barrage, un immense lac avec 180 000 m2 de panneaux solaires rotatifs qui ont le double avantage de produire une énergie propre sans émettre le moindre gramme de CO2, tout en ralentissant l’évaporation des eaux du lac concerné. Si ce genre d’innovations ont lieu au Japon, ce n’est sans doute pas un hasard. Durement frappé par la catastrophe de Fukushima en 2011, l’île cherche de nouvelles voies pour produire son énergie autrement que grâce à l’atome.
La France serait bien inspirée d’en faire autant, sans attendre qu’un de ses nombreux réacteurs nucléaires, dont les durées de vie ont été artificiellement prolongées, ne fasse des siennes…
Photo : Minniemouseaunt/Flickr/CC
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