Ecologie & Société

La mort, point de départ d’une vaste reforestation ?

La fin du mois d’octobre approche à grands pas, et avec elle la Toussaint et Halloween, deux « fêtes » consacrées à nos défunts. L’occasion est idéale pour venir enrichir notre rubrique « La mort écologique », alors même que nous avons appris l’existence d’une société italienne, Capsula Mundi, qui a réfléchi à « l’après », en pensant aussi bien au disparu qu’à l’environnement.

L’idée d’Anna Vitelli et de Raoul Bretzel, les deux designers à l’origine du projet, est simple : il faut rompre avec les enterrements traditionnels ou les crémations. Manque de place dans les cimetières et potentiels problèmes de pollution des sols par les fluides d’embaumement d’un côté, consommation conséquente d’énergie de l’autre : une troisième voie est possible. Nos designers ont alors imaginé une coque en forme d’oeuf, uniquement composée de bioplastique 100% biodégradable fabriqué à partir d’amidon de maïs ou de pomme de terre. Dans cet oeuf serait placé le corps du défunt en position foetale, et le tout serait ensuite enterré.

« Pour l’instant, il n’y a que peu de différence avec un cimetière classique » vous dites-vous. La différence est pourtant de taille, puisqu’à la place de la traditionnelle pierre tombale, un jeune arbre (dont l’espèce aurait été choisie préalablement par notre disparu et ses proches) serait planté à la verticale de cette tombe écologique. Un arbre qui viendrait piocher les nutriments issus de la dégradation du corps qu’il surplombe et de sa coquille. Les proches du défunt pourraient ainsi continuer à faire vivre son souvenir en s’occupant de son arbre, et les designers y voient même un moyen de reverdir nos villes, dont les cimetières municipaux se transformeraient petit à petit en ilots forestiers

L’idée est aussi originale que séduisante, mais elle n’est cependant pas prête de voir le jour, puisque pour l’instant, la loi italienne interdit purement et simplement ce genre de pratiques funéraires. Il en va de même en France d’ailleurs. Dommage, l’idée de voir le cimetière du Père Lachaise et ses 69 000 tombes remplacé peu à peu par une forêt de 44 hectares dans Paris intra-muros avait quelque chose d’éminemment poétique.

L’avenir nous dira si Vitelli et Bretzel étaient des visionnaires ou des originaux…

Photos : DavidOhmer/Flickr/CC ; Facebook Capsula Mundi

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