En football, l’AS Saint-Etienne, le club qui avait fait rêver les Français dans les années 70, était quelque peu tombé en désuétude. Pourtant, depuis une bonne dizaine d’années, le club renaît de ses cendres après avoir fréquenté les divisions inférieures au point, depuis 2 saisons, de jouer à nouveau la coupe d’Europe grâce à ses bons résultats domestiques. Cette petite introduction ayant permis de présenter un club mythique à celles ou ceux qui ne suivent pas l’actualité du ballon rond, nous pouvons désormais passer à la vraie information : le stade Geoffroy Guichard, l’antre des Verts depuis des décennies, pourrait se convertir dans les plus brefs délais au biodiesel et réaliser d’importantes économies d’énergie, tout en permettant de recycler un déchet dont il est parfois difficile de se débarrasser.
Car la communauté d’agglomération locale, Saint-Etienne Métropole, en charge de la gestion du stade, réfléchirait à organiser la récolte et la valorisation des huiles de friture usagées de la région. Les restaurants et les particuliers pourraient être concernés par une telle mesure qui éviterait aux professionnels de devoir exporter leurs déchets de cuisine pour qu’ils soient retraités en Espagne ou en Allemagne, comme c’est le cas actuellement.
Mais alors les Stéphanois doivent-ils redouter une hausse d’impôts locaux pour faire face à un tel chantier ? Pas forcément, car ce projet a été retenu lors de l’appel à projets « Territoires à énergie positive pour la croissance verte » lancé à l’échelle du pays, et devrait en conséquence recevoir une aide de l’Etat comprise entre 500 000 et 2 millions d’euros. Avec une telle somme, la communauté d’agglo pourra s’offrir une machine capable de transformer les huiles usagées en biodiesel, un carburant qui sera ensuite utilisé pour alimenter le stade des Verts en électricité propre.
Les 28 000 habitués de Geoffroy Guichard (et près de 40 000 les soirs de grands matchs) pourraient ainsi se vanter de posséder le stade le plus écologique de Ligue 1, puisque le toit de celui-ci est déjà tapissé de 2600 mètres carré de panneaux photovoltaïques qui permettent de produire 200 000 kWh annuels. Si, pour la première année d’exploitation, les élus locaux pensent pouvoir récupérer et recycler 20 000 litres d’huiles usagées, ils visent pas moins de 100 000 litres dès la deuxième année. Avec 3 kilos de rejet de CO2 évités pour chaque litre d’huile valorisé, on parle là d’une économie de rejet de CO2 de quelques 300 tonnes annuelles. Pas mal, non ?
Photo : Philippe/Flickr/CC
commentaires