Dans ce petit pays d’Amérique du Sud qu’est l’Uruguay, les problèmes environnementaux sont les mêmes que sous nos latitudes : une partie des déchets produits par les habitants sont trop visibles. Sur les plages du pays notamment, où l’on retrouve assez facilement des bouteilles plastique.
Pour aider à remédier à cela au lieu d’attendre une hypothétique prise de conscience et d’initiative des autorités publiques, une chaîne locale de magasins de chaussures, Mamut, a lancé au mois de février dernier une étonnante campagne : durant une dizaine de jours, les clients qui ramenaient dans les boutiques de l’enseigne des bouteilles en plastique usagées se voyaient accorder une ristourne sur leurs achats. Les bouteilles étant quant à elles orientées vers une filière de recyclage. Et l’action de Mamut est loin d’être symbolique puisque la marque a accordé à chacune de ces bouteilles une valeur de 100 pesos uruguayens, soit environ 3,50€. Limité à 40% du total des achats, l’apport du plastique usagé aura sans doute permis à certains clients de faire de belles affaires, et la campagne de communication et de presse inhérente à une telle opération aura réveillé quelques consciences.
L’Uruguay, de par sa situation de pays côtier, a par ailleurs une responsabilité accrue dans la lutte contre les déchets plastiques : abandonnés sur les plages ou jetés dans les rivières, ces résidus finiront tôt ou tard, immanquablement, par aller alimenter l’un des désormais célèbres « continents de plastique » qui évolue quelque part à mi-chemin entre l’Amérique du Sud et l’Afrique, dans l’océan Atlantique. Et ils rejoindront les 269 000 tonnes de plastique qui polluent déjà nos océans, et dont la planète entière se passerait volontiers.
Alors vive le recyclage, en Uruguay et ailleurs, et vive les initiatives originales comme celle de Mamut!
Photo : Capture d'écran Vimeo Mamut
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