Par En proposant un vol de démonstration de 10 minutes de son avion électrique, Airbus a marqué les esprits. Il y avait d'abord eu les présentations à la presse et aux professionnels du milieu lors du Salon du Bourget 2013 : l'E-Fan d'Airbus était là, bien présent, mais cloué au sol. Depuis, les équipes d'Airbus Group, en collaboration avec l'entreprise Aero Composite Saintonge (ACS) et la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), ont cumulé une quinzaine d'heures d'essais en vol de l'E-Fan. Ses 6,7 mètres de long et ses 9,5 mètres d'envergure peuvent décoller et se maintenir en vol environ une heure grâce à un chargement de batteries lithium-ion-polymère embarquées à bord.
Comme pour les autres véhicules électriques, l'avion ne rejette aucune particule de CO2 à l'usage, et se déplace dans un silence étonnant. On retiendra là la réaction d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, qui avait lancé l'année dernière les 34 projets de "La nouvelle France industrielle" dont l'E-Fan est un beau représentant : "C'est le miracle d'un avion qui fait le bruit d'un sèche-cheveux domestique et ne consomme pas un goutte de kérosène !".
Cependant, l'E-Fan qui a volé ces jours-ci, avec ses deux sièges en tandem, ne sera pas commercialisé. De futurs modèles, proposant 2 places côte à côte ou 4 sièges, et qui offriront une autonomie de plus de trois heures, devraient entrer en production d'ici quelques années. De tels appareils conviendraient ainsi parfaitement pour tracter des planeurs, pour les vols de loisirs dans les aéroclubs, ou pour former les pilotes de demain dans les écoles de pilotage.
Mais avant d'imaginer un gros porteur tout électrique, il y a encore pas mal de chemin à parcourir…
Photo : Airbus Group / Image : EADS Airbus – EIVI
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