Par Que se passerait-il si les abeilles luttaient elles-mêmes pour leur propre survie ? C'est en partant de ce postulat que Greenpeace a imaginé la campagne "Greenbees".
Au menu, des insectes pollinisateurs qui utilisent les mêmes méthodes que l'ONG environnementale pour alerter sur les dangers qui les guettent : déploiement de banderoles dans des lieux stratégiques (l'épouvantail de la vidéo n'est pas sans rappeler le Christ Rédempteur de la baie de Rio), peinture géantes de messages sur les machines des pollueurs (à l'instar de ce que fait Greenpeace sur les coques des pétroliers), utilisation de ballons dirigeables pour attirer l'attention (on se souviendra ici de leur action pour discréditer les frères Koch, nababs américains de l'or noir), le "stop" peint sur la cheminée d'un tracteur renvoie aux actions menées sur les cheminées de refroidissement des centrales nucléaires, etc…
Cette vidéo accompagne une pétition mondiale qui vise à obtenir des autorités des engagements clairs pour la conservation des abeilles. L'ONG rappelle en effet que ces insectes sont victime d'un effondrement de leurs colonies (45% des abeilles britanniques auraient ainsi disparu depuis 2010), dû notamment à l'utilisation de pesticides et d'engrais dans l'agriculture. Rappelons également que les abeilles, en butinant ici et là, sont responsables de la pollinisation et permettent aux plantes et aux fleurs de se reproduire : à l'échelle mondiale, les abeilles seraient ainsi à l'origine d'un tiers de notre alimentation, et leur travail quotidien de pollinisation ferait économiser (toujours selon Greenpeace) quelques 265 milliards d'euros par an.
C'est peut-être d'ailleurs là l'argument principal à utiliser auprès des gouvernements : si la conservation d'une vraie biodiversité et la protection des espèces animales est souvent reléguée très loin dans l'ordre des priorités, la perspective d'économiser quelques milliards pourrait bien les faire réfléchir à deux fois au sort funeste des abeilles.
Signer la pétition : www.sos-bees.org
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