Dans le cadre professionnel, la gestion du papier doit être une préoccupation de tous les instants, et ce même si de grands progrès ont été effectués ces dernières années. Nous pensons ici au tri du papier et des cartouches et à leur orientation vers des filières de recyclage, mais aussi aux fonctions "recto verso" des imprimantes ou à leurs besoins électriques désormais mieux maîtrisés. Malgré cela, une bonne partie du papier imprimé au bureau (un peu pus de 40%) est destinée à être lue une seule et unique fois avant de finir à la poubelle. Imaginez une économie de 40% sur les 340 millions de tonnes de papier consommées chaque année dans le monde…
C'est justement ce sur quoi travaille Sean Zhang, professeur de chimie à l'université de Jilin, située dans la ville de Changchun, métropole chinoise quasi-inconnue qui compte pourtant plus de 7 millions d'habitants. L'idée de monsieur Zhang tient en une accroche choc : l'imprimante à eau. Il s'agirait alors de simplement remplacer les cartouches d'encre de nos imprimantes traditionnelles par des cartouches remplies d'eau pour que la magie s'opère. Le papier, lui, est évidemment différent de celui que l'on trouve aujourd'hui dans nos ramettes. Nous parlons là d'un papier spécial imprégné de colorants qui se révèlent lorsqu'ils sont exposés à l'humidité et qui sont invisibles le reste du temps. Une fois imprimé, le papier reste lisible une vingtaine d'heures, le temps que l'eau qui a fait réagir les colorants soit totalement évaporée. Ce délai écoulé, la feuille redevient vierge et prête à un nouvel emploi, sans passer par les cases "poubelle" et "recyclage".
Zéro déchet, zéro pollution, zéro déforestation supplémentaire.
Cette imprimante à eau et son papier à usage perpétuel sont toujours en phases de test, et la qualité de lisibilité de l'impression, ainsi que la palette de couleurs disponibles, doivent encore être améliorées. Mais l'avenir d'une telle technologie semble tout tracé, d'autant plus que le concepteur annonce un coût d'impression 100 fois inférieur à celui que nous connaissons aujourd'hui.
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