Cette semaine à Londres, l'annonce d'un service de nuit le week-end du Tube (le métro local) dès 2015 a fait grand bruit. Le projet d'un nouveau système de chauffage des Londoniens directement lié au métro, un peu moins. Pourtant, Londres sera bientôt la première ville européenne à exploiter la chaleur de son réseau de transports souterrain pour réduire ses émissions de CO2. Comment ça marche ? Pour comprendre, il faut d'abord connaître les acteurs d'un tel projet
- Boris Johnson, le maire de Londres : cet homme politique très charismatique vise 60% de réduction des émissions de CO2 et 25% d'énergie produite localement d'ici à 2025.
- Le quartier d'Islington : un réseau énergétique de distribution innovant permet déjà à plus de 700 foyers de se chauffer plus vert et moins cher que dans le reste de la capitale.
- UK Power Networks : ce cousin de notre EDF national met à disposition l'une de ses stations électrique souterraines, qui dégage beaucoup de chaleur.
- Transport for London : la RATP locale accepte qu'un de ses puits de ventilation du métro soit exploité pour chauffer les Londoniens.
En récupérant la chaleur autrefois perdue dans le métro londonien et dans une station électrique, et en l'injectant directement dans le réseau de chauffage urbain pour chauffer des centaines de foyer du quartier d'Islington, les responsables du projet espèrent éviter chaque année l'émission de 500 tonnes de CO2 dans l'atmosphère et réduire les factures d'énergie des bénéficiaires du nouveau système.
Le conseiller "environnement et énergie" du maire de Londres voit même plus loin et décèle dans cette nouvelle technologie une opportunité de croissance économique : "En aidant à produire l'énergie localement et en supportant les réseaux de chauffage capables de réduire les factures et les émissions de CO2, nous ne faisons pas qu'économiser de l'argent, nous devenons des moteurs de l'innovation, de l'emploi et de la croissance dans un secteur économique naissant."
Et si Londres avait tout compris avant tout le monde ?
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