Quinze mois. C'est donc le temps que Paul Watson, fondateur de l'ONG Sea Shepherd, aura passé en haute mer dans les eaux internationales, pour échapper à Interpol. En effet, depuis tout ce temps, la police mondiale était lancée à sa recherche à la demande du Costa Rica et attendait le premier faux pas du charismatique "pirate" pour le traduire devant la justice.
Le pays latino-américain recherchait M. Watson suite à une action de ce dernier dans ses eaux territoriales contre la chasse aux requins et le "sharkfinning", cette pratique qui consiste à pêcher des requins, leur découper les ailerons, et les remettre à la mer. Egalement recherché au Japon pour ses actions régulières contre les baleiniers qualifiées de "terroristes" au pays du soleil-levant, le leader du Sea Shepherd craignait qu'une fois détenu au Costa Rica, il serait extradé vers l'Asie.
Le Japon a une sérieuse dent contre Sea Shepherd, qui agit sur le terrain pour empêcher le Japon de violer impunément le moratoire sur la chasse à la baleine, au prétexte d'expériences scientifiques. En 2011 par exemple, le Japon avait stoppé sa campagne de "prélèvements" avec un mois d'avance, et avec cinq fois moins de spécimens capturés que prévu. Cela à cause, ou plutôt "grâce", à l'ONG de Paul Watson.
En mai 2012, il était arrêté à l'aéroport de Francfort et assigné à résidence. Il a alors choisi la fuite et a rejoint un navire de l'ONG qu'il avait créée 35 ans plus tôt, et n'avait plus quitté la haute-mer depuis. Récemment, la notice rouge (ou mandat d'arrêt international) émise par Interpol pour capturer Paul Watson a été abandonnée.
Surprise, son organisation annonce hier que notre homme est, depuis lundi dernier, à Los Angeles, ville dans laquelle il a débarqué et où il a passé légalement les douanes sans encombre et devrait donc pouvoir témoigner à un procès qui se tiendra la semaine prochaine à Seattle. Néanmoins, il fait toujours l'objet d'une notice Interpol à la demande du Japon, et s'est déclaré prêt à l'affronter depuis les Etats-Unis via son compte Twitter.
Le combat n'est pas terminé…
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