En France, les quelques 200 casinos répartis sur le territoire brassent plus de 2 milliards d'euros chaque année, dont environ 90% issus des seules machines à sous. Avec tout l'imaginaire qui leur est associé, il semble difficile d'imaginer les grands groupes de casinos (Partouche et Lucien Barrière par exemple, pour citer les 2 leaders) entreprendre quelque action écologique que ce soit. L'actualité a donné tort à l'auteur de ces lignes puisque hier, le groupe Barrière a annoncé l'installation de ruches sur le toit de son Casino-Théâtre de Toulouse.
C'est l'association "Abeillement vôtre" qui s'est chargée de l'acheminement des 3 ruches, qui accueillent chacune pas moins de 80 000 individus. Désormais installées sur l'île d'Empalot, à quelques encablures du Stadium Municipal au Sud de l'agglomération, les 240000 abeilles vont pouvoir butiner et polliniser les espaces verts de la 4ème ville de France, loin des pesticides abondamment utilisés à la campagne mais prohibés en ville, qui contribuent à décimer les colonies d'abeilles partout dans le monde. Volume attendu de la production ? Une trentaine de kilos de miel par an.
A noter que cette initiative n'est pas un cas isolé puisque les casinos Lucien Barrière de Cannes, Deauville, ou Dinard (entre autres) sont eux aussi déjà équipés de ruches. Cela s'inscrit même à la rubrique "Préservation de la biodiversité" dans la stratégie du groupe qui s'est doté d'un véritable dispositif Développement durable baptisé "Planète Barrière". Au programme également, une certification ISO 14001 (la référence absolue qui vise à aider à gérer l'impact environnemental des activités des entreprises) pour tous les établissements du groupe (golfs et hôtels compris), des économies d'énergie, une généralisation du tri des déchets…
Tout le monde connaît la formule "Et à la fin, c'est le casino qui gagne" : elle est toujours exacte, mais dans notre cas, la planète n'est pas à placer du côté des perdants. Rien ne va plus ? Vraiment ?
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