Bill Gates est, si l'on en croit les apparences en tout cas, quelqu'un de bien. Autrefois l'homme le plus riche de la planète, il occupe désormais la seconde place de ce classement publié chaque année par le magazine Forbes, qui estime sa fortune personnelle à 61 milliards de dollars. Un classement qu'il pourrait dominer de la tête et des épaules s'il n'était pas si généreux : depuis le lancement de la Fondation Bill et Melinda Gates, organisation à but humanitaire et philanthropique, le couple Gates l'a en effet personnellement alimenté de quelques 28 milliards de dollars.
C'est cette fondation justement qui a lancé le concours "Réinventer les toilettes", dont le but est de récompenser les inventions susceptibles d'apporter des toilettes propres aux 2,5 milliards de personnes sur Terre qui n'y ont pas accès. Et si l'on parle de ce concours, c'est parce que le grand vainqueur (un professeur du California Insitute of Technology, ou "CalTech"), qui avait pour contraintes de ne pouvoir relier son système ni à une arrivée d'eau, ni à un réseau d'évacuation, a choisi de tout miser sur les énergies renouvelables.
Explication du fonctionnement : sur le toit de ces toilettes écologiques, on retrouve un panneau solaire qui produit suffisamment d'électricité pour alimenter un dispositif électrochimique chargé de transformer l'eau et les matières fécales en engrais et en hydrogène gazeux. Le premier produit de cette réaction peut être utilisé pour l'agriculture, quand le deuxième peut être stocké et utilisé pour produire de l'électricité grâce à une pile à combustible. de l'énergie propre qui sert à produire une autre énergie propre : joli cercle vertueux.
Les heureux vainqueurs ont empoché la somme de 100 000 dollars, ce qui devrait les aider à améliorer leur système et à le développer. Ce concours n'est pas un "one shot", mais fait partie d'un programme plus vaste de la Fondation Bill et Melinda Gates, qui lui a octroyé 40 millions de dollars pour tenter de résoudre les problèmes liés à l'eau et à l'hygiène dans les pays en voie de développement.
Well done, Bill.
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