Par La Surfrider Foundation a mené voici quelques jours une nouvelle opération de nettoyage du littoral. Cette fois, c'est la bonne ville de Marseille qui était visée, et plus particulièrement la Corniche Kennedy, et les plages du Prado, de la Fausse Monnaie ou du Prophète. Pour l'occasion, l'ONG a vu ses effectifs gonflés par la participation de bénévoles de l'association locale Unis-Cités et par celle de salariés de la Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire de la région PACA.
Objectif de cette petite armée de bénévoles en lutte permanente contre toute forme de pollution : les mégots de cigarettes, que les fumeurs ont l'habitude d'éteindre directement dans le sable et d'abandonner à même le sol. Les plus malins les enterrent, pensant peut-être que leur impact sera moindre. Erreur. Non seulement le filtre des Marlboro et autre Gauloises met plusieurs années à disparaître, mais en plus celui-ci contient près de 2500 composés chimiques polluants qui finiront par se retrouver dans la mer. Des test effectués ont prouvé qu'un simple mégot de cigarette polluait 300 litres d'eau. Ses substances chimiques sont alors absorbées par toutes sortes d'animaux marins et finissent par être ingérées, au bout de la chaîne alimentaire, par l'homme.
Une simple journée de nettoyage a permis de ramasser 25 000 mégots de cigarettes. Debrief de l'ONG dans un communiqué : "Ce nombre peut paraître hallucinant et pourtant il en restait encore sur les plages lorsqu'ils les ont quittées, probablement au moins autant". Inquiétant.
Pour avoir un point de comparaison de la goutte d'eau que représentent ces 25 000 mégots ramassés sur 4 sites marseillais, il faut juste savoir que chaque jour, sur la planète, plus d'un milliard de fumeurs consument 11 milliards de cigarettes. Il va falloir d'autres journées de ramassage…
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