Cécile Duflot
LA favorite incontestable. Secrétaire nationale d’EELV, allié au Parti Socialiste, la logique la verrait tout naturellement s’installer dans le fauteuil précédemment occupé par Nathalie Kosciusko-Morizet. Preuve de sa proximité avec le champion du PS : elle était hier sur la scène de la Bastille, où les militants de gauche ont fêté la victoire. Problème : Cécile Duflot a déjà annoncé qu’elle serait candidate aux élections législatives à Paris, et François Hollande est un opposant au cumul des mandats.
Eva Joly
C’est elle qui a porté l’étendard EELV pour cette élection présidentielle. C’est aussi elle qui a à peine dépassé les 2% au premier tour. Il n’empêche qu’elle n’a jamais caché sa préférence pour le nouveau président de la République. Celui-ci pourrait lui rendre la politesse en la nommant au ministère. Si Eva Joly est nommée et qu’elle fait preuve d’autant de pugnacité et d’énergie que du temps de sa carrière judiciaire, les pollueurs de tous bords peuvent déjà trembler.
Jean-Vincent Placé
Si François Hollande ne pense pas spontanément à lui, le sénateur EELV fait le nécessaire pour qu’on ne l’oublie pas. Quelques déclarations à la presse (« Si d'une part on gagne le 6, et d'autre part mon parti décide de participer au gouvernement, je fais partie de ceux qui souhaitent exercer des responsabilités, bien sûr. »), et une présence discrète mais permanente auprès des ténors du PS, comme le démontre ce petit travail amusant réalisé par Le lab d’Europe 1.
Marie-Hélène Aubert
Vous ne la connaissez pas ? C'est normal, c'est une femme de l'ombre. Marie-Hélène Aubert a tout de même été députée européenne et vice-présidente de l'Assemblée Nationale. Et quand le Protocole de Kyoto a été ratifié par le Parlement, c'est elle qui en était la rapporteuse. Au sein de l'équipe de campagne de François Hollande, elle était en charge des questions d'énergie, d'environnement et de développement durable. Après ces longs mois de campagne, elle sera peut-être récompensée par un poste gouvernemental…
Claude Allègre
Ancien dirigeant socialiste, Claude Allègre connaît parfaitement les rouages de l’Etat pour avoir exercé la fonction ministérielle (à l’Education : « Le mammouth », c’était lui) avec les socialistes. Il a un avis très tranché sur la question écologique et si des travaux scientifiques publiés dans les jours à venir venaient à prouver que le réchauffement climatique est une vaste fumisterie et que l’écologie, finalement, c’est du flanc, Claude Allègre passerait même pour un visionnaire et deviendrait l’ultra-favori pour le poste. Bref, il n'a aucune chance. Tant mieux.
Le pilier du bar d’en face
Vous le connaissez toutes et tous. Du moins par son prénom, ou son surnom (« Dédé », bien souvent). Il est souvent accoudé au comptoir près de chez vous, et il a un avis affuté sur la question écologique : « Avec tous ces satellites qu’ils envoient dans le ciel, ils sont en train de nous détraquer le temps », « Pour que la planète arrête de se réchauffer, ils ont qu’à couper les radiateurs ! » Issu de la société civile et bardé de l’humour le plus fin, il sera la caution « populaire » du futur gouvernement. Et la nouvelle mascotte des Guignols, aussi…
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