Une hanche artificielle par-ci, des broches dans les jambes ou les bras en guise de souvenirs d'une fracture passée par-là, un membre artificiel ou des plombages dans les dents… Après notre dernier souffle, le corps humain n'est pas uniquement composé de matières organiques. Que faire de ces déchets supplémentaires, dont la crémation n'aura pas raison ? Orthometals, une entreprise néerlandaise, les recycle depuis maintenant une quinzaine d'années.
La société collecte les "déchets" de 450 crématoriums européens américains, canadiens, australiens ou néo-zélandais. Au total, et chaque année, elle récupère entre 200 et 250 tonnes de ces objets qu'elle recycle dans son usine. Des métaux comme le cobalt ou le titane sont alors récupérés, et revendus. Les bénéfices qu'en tire l'entreprise sont pour partie reversés aux crematoriums qui lui ont expédié les prothèses et servent à financer des projets caritatifs. Orthometals reverse jusqu'à 75% de ses bénéfices aux établissements de crémation, et garde le reste pour son propre portefeuille.
Le recyclage ne connaît désormais plus de frontières, pas même celles de l'au-delà. Une histoire étonnante à retrouver dans le Courrier International.
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