En France, le vélo ne représente que 3% des déplacements. Aux Pays-Bas, il représente 27% des déplacements dans un pays au relief, certes, beaucoup moins accidenté. Quand un Français parcourt en moyenne 87 kilomètres par an à vélo, un Danois couvre une distance 10 fois supérieure. Pour faire court, le vélo en France, tout économique et écologique qu'il soit, n'est pas (encore) entré dans les moeurs.
L'Etat prend donc les choses et a présenté hier, par la voix de Thierry Mariani, Ministre des transports, le premier plan national vélo, qui était en préparation depuis le mois de juillet dernier et la formation d'un groupe de travail dédié. La première mesure va concerner l'officialisation du "tourne à droite" : à certains carrefours, les cyclistes ne seront plus obligés de respecter les feux rouges s'ils tournent à droite. Ces endroits seront matéralisés par de nouveaux panneaux de signalisation routière qui seront soit un panneau triangulaire avec un vélo et une flèche à droite, soit un feu jaune clignotant. Mais la mesure la plus attendue, celle qui est censée faire exploser l'utilisation du vélo sur notre territoire au détriment des modes de transport individuels, celle qui est supposée donner un coup derrière la tête aux émissions de CO2 dues aux tout petits trajets effectués en voiture, se fait attendre. On parle là de l'indemnité kilométrique pour les déplacements domicile-travail des cyclistes salariés. L'idée est belle, mais elle doit encore être "évaluée". En gros : ce n'est pas pour demain.
Néanmoins, l'annonce de ce plan a permis d'officialiser quelques mesures en faveur du développement du deux roues non-motorisé : l'obligation d'inclure des garages à vélo pour toute construction neuve, le lancement prochain d'une campagne nationale de promotion du vélo, le développement de l'intermodalité entre le vélo et les transports en commun, ou encore la mise en place de "relais vélos" dans certaines directions administratives de l'Etat.
Pour une fois que l'exemple vient d'en haut…
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