La semaine dernière, Kodak, un fleuron de l'industrie photographique, se déclarait en faillite. Au milieu des années 90, la marque était encore le leader incontestable du marché de la photographie, avant de manquer le virage du numérique. Aujourd'hui largement endetté, le groupe n'a d'autres solutions que de vendre au plus offrant les brevets technologiques qu'elle possède, histoire de se renflouer. Suffisant pour sauver la compagnie ? Pas sûr.
Mais pourquoi parler de Kodak dans ces pages, au fait ? Parce qu'une revue technologique américaine, publiée par la prestigieuse université du MIT, pense que l'avenir de Kodak pourrait se trouver dans le secteur des énergies renouvelables. Selon le magazine, le groupe Kodak disposerait d'un tel savoir faire dans la fabrication de films qu'il pourrait se réinventer un avenir comme fabricant de cellules solaires flexibles. Si le produit existe déjà sur le marché, il n'est pas encore aussi efficace que les cellules solaires classiques, mais l'expérience chimique et technologique du groupe Kodak pourrait changer la donne sur ce marché. De plus, la marque jaune possède un réseau d’usines partout sur la planète qui ne demandent qu’une requalification pour reprendre leur production, qu’il s’agisse de pellicules ou de cellules photovoltaïques.
Si les panneaux solaires rigides sont parfaits pour couvrir les toits des maisons et des immeubles, les cellules flexibles, elles, peuvent s'adapter aux courbes de n'importe quelle surface. Attention toutefois, car si la marque fondée par George Eastman arrive à se remettre à flot financièrement pour tenter l’aventure de l’énergie solaire, elle fera irruption sur un marché ultra-concurrentiel, où les prix sont déjà tirés vers le bas, et pour lequel les Etats, au premier rang desquels la France et l’Allemagne, rechignent désormais à accorder des financements publics.
Si Kodak revient, une question se pose également : reverra-t-on des pubs mythiques de ce genre ?
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