256 millions d'euros : c'est ce que devrait rapporter à l'Union Européenne une déclinaison de la taxe carbone. En effet, depuis le 1er de l'an, la Commission Européenne oblige les compagnies aériennes qui proposent des vols au départ ou à destination de l'Union Européenne à acheter 15% de leurs émissions de CO2. La tonne se négocie à hauteur de 8 euros et, si jamais le prix paraît trop élevé à cetaines compagnie, l'amende de 100 euros par tonne de CO2 émise prévue par la Commission devrait les convaincre du bien fondé de l'achat de ce droit à polluer.
D'abord contestée de toutes parts, cette mesure visant à lutter contre le réchauffement climatique a été validée par la Cour de Justice de l'Union Européenne et est donc appliquée en toute légalité. Les conséquences pour les voyageurs pourraient être minimes, voire invisibles, puisque des compagnies comme Air France ou Vueling ont d'ores et déjà annoncé qu'elles supporteraient elles-mêmes les coûts supplémentaires sans augmenter le prix de leurs billets. Pour l'instant, deux pays ont fait part de leur farouche opposition à cela : la Chine et les Etats-Unis, soit les deux plus gros pollueurs de la planète, qui menacent l'Union Européenne de émesures appropriées" ou de "rétorsion commerciale". La Chine dénonçant même une décision qui "empiète sur les souverainetés nationales", rien que ça.
Les compagnies aériennes et les industriels sont naturellement sensibles à ce genre de menaces, mais Connie Hedegaard, Commissaire européenne en charge de la lutte contre le changement climatique, semble vouloir tenir bon.
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