Par Pour qui a déjà vu Paris, cela saute aux yeux : les camions de livraisons qui circulent ou qui se garent en double-file sont légion. Et cela n'est pas propre à la capitale, mais à toute la région Ile-de-France, où un million de livraisons quotidiennes sont effectuées. Le problème de ces livraisons, c'est qu'une immense majorité d'entre elles (90%, pour le coup) sont effectuées par la route. La route, les camions, les camionnettes, la pollution, les émissions de CO2. Vous voyez où on veut en venir, non ?
Alors que la question "Comment réduire l'impact environnemental du transport de marchandises dans Paris" était posée, la RATP a choisi de proposer ses tramways, histoire de voir. Les mêmes modèles de tramways que ceux qui transportent les voyageurs. Quatre lignes sont aujourd'hui en service, et huit autres sont en construction ou en projet dans toute la région. Selon la ville de Paris, "le réseau tram sera dense vers 2020". Inutile de perdre du temps, et c'est le T3 qui a été choisi pour servir de cobaye.
Depuis la mi-novembre, des rames ne prenant pas de voyageurs à leur bord ont été introduite dans la rotation des trams sur la ligne, et leur impact sur la circulation automobile et la fluidité du trafic ferré est étudié de très près. Si celui-ci est jugé acceptable, le tram pourrait devenir, à Paris et en Ile-de-France, une alternative crédible au transport de fret d'ici à quelques années. L'Atelier parisien d'urbanisme (l'Apur) espère que des enseignes de distribution comme les groupes Carrefour ou Casino participeront à l'aventure future pour réapprovisionner entrepôts et magasins à raison de rames dédiées deux à trois fois par jour.
Il n'y a aucune raison pour que cet essai ne soit pas transformé : la ville de Dresde, en Allemagne, fonctionne selon ce principe depuis 10 ans déjà.
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