La Ciotat, une paisible ville des Bouches-du-Rhône dont on ne parle jamais. Et en deux semaines, voilà qu'on en parle deux fois. La première, c'était pour une pollution aux hydrocarbures consécutive à un dégazage sauvage. La mairie avait alors fermé ses plages. Et la seconde, c'est ici et maintenant : la mairie de La Ciotat a décidé de convertir la plage des Frères Lumière en première plage non-fumeurs de France.
En quoi est-ce un progrès écologique ? Si vous fréquentez les plages méditerranéennes, la réponse vous saute aux yeux : il y a des mégots partout. Une pollution discrète mais omniprésente et durable. La taille réduite des mégots et leur couleur sable (comme par hasard) les rend plus difficiles à collecter par les personnels qui les traquent. Et il faut entre un et trois ans à un mégot de cigarette pour se décomposer entièrement.
Pour signaler l'endroit, des panneaux seront installés pour prévenir les plagistes, et des cendriers en forme de mégots sont mis à disposition à l'entrée de la plage. Pour les petits malins qui voudraient passer outre l'interdiction, il leur en coutera une amende de 38€. Ca devrait les dissuader. S'ils vivent cette interdiction comme un nouveau coup porté à leur liberté de fumeurs, libre à eux d'aller voir ailleurs : l'interdiction de fumer ne concerne en effet que 4% de la surface des plages de la municipalité.
Le maire de La Ciotat, Noël Collura, avoue même avoir des demandes de certains administrés lui demandant d'en faire autant avec les parcs où jouent les enfants. Affaire à suivre.
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