La Californie, les oranges, Malibu Beach, Hollywood, et la Silicon Valley, donc. Une région dans laquelle une grande partie des industries hi-tech américaines se sont installées. On citera par exemple Google, Facebook, Intel, eBay ou Yahoo, mais la liste est encore très longue. Un pôle technologique qui fait saliver d'autres pays. Parmi eux, la Russie, qui est bien décidée à ne pas rester les bras croisés.
Dans la banlieue de Moscou devrait ainsi voir le jour dans les prochains mois ou les prochaines années une Silicon Valley russe, appelée Innograd. C'est un groupe français, filiale de la SNCF, qui est chargé de la construction de ce pôle de compétitivité technologique, et qui a promis de faire d'Innograd la ville la plus écologique de Russie.
Comment ? En donnant la priorité aux piétons d'abord, aux cyclistes ensuite par la construction d'un réseau de pistes qui innerveront la cité, et aux transports publics enfin. Des trains à grande vitesse permettront même de se rendre à Moscou en une vingtaine de minutes. La priorité sera donnée à l'énergie solaire, des panneaux recouvrant les toits des différents bâtiments, et un maillage d'éoliennes dans la ville permettrait de capter et d'exploiter l'énergie du vent. En revanche, pas d’information sur l’isolation des bâtiments ou le traitement des eaux.
Alors certes, l'idée des panneaux solaires et des éoliennes a été plusieurs fois répétée dans ces pages, elle ne suffira peut-être plus dans le monde de demain, et elle n'a pas grand chose de nouveau. Ce qui est nouveau en revanche, c'est que l'aspect "durable" est pensé dès avant la construction de la ville et à grande échelle. Il ne s'agit plus d'une réponse apportée à une anomalie : il s'agit désormais d'une norme de construction.
Et ce ne sont pas les 15 000 futurs employés de la zone, dans des domaines aussi divers que le nucléaire, les télécommunications ou les nouvelles technologies qui viendront se plaindre d'évoluer dans un environnement sain.
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