Introduction
Tout a déjà été dit ou presque sur les conséquences de cet incident. Qu'elles soient environnementales avec les fuites radioactives dans l'atmosphère, ou avec l'eau contaminée qui ruissellerait jusqu'à l'océan pacifique tout proche. Qu'elles soient sanitaires, avec les probables contaminations des populations et des personnes envoyées au coeur de l'enfer nucléaire pour tenter de circonscrire l'incident. Ou encore qu'elles soient économiques, avec le coût brut d'un tel évènement, mais aussi les "à-côtés" qui en découlent, comme la chute des exportations de produits alimentaires qui handicapent un peu plus un Japon qui n'avait pas besoin de ça.
Mais le nucléaire eut aussi avoir d'autres conséquences, parfois beaucoup plus inattendues. Graves ou pas, il nous fallait en parler.
1. "Les Simpson" déprogrammé !
La première d'entre elle peut paraître dérisoire. Et pourtant. Elle concerne la série télévisée "Les Simpson", où un des héros, Homer, est le responsable de la sécurité de la centrale nucléaire de la ville. Problème, il est complètement idiot. Ce qui entraîne, au fur et à mesure des 23 saisons du dessin animé de nombreuses situations "border-line" avec l'énergie nucléaire. Entre fuites radioactives, fusions du coeur du réacteur, ou déchets nucléaires qui finissent stockés dans des troncs d'arbres creux d'un jardin d'enfants, tout y passe. Sauf que certains médias ne sont plus trop enclins à rire du nucléaire depuis Fukushima. Notamment en Allemagne, où le débat sur le nucléaire fait rage. La chaîne ProSieben a donc pris une décision simple : censurer les épisodes mettant en scène des catastrophes nucléaires. Pas de chance pour les Allemands, ce sont souvent les plus drôles…
2. Mururoa s'effondre
Seconde conséquence inattendue, et potentiellement bien plus dramatique que la première : l'état des fondations de l'atoll de Mururoa. Mais si, ce nom vous dit forcément quelque chose. C'est là-bas, en plein coeur du Pacifique, que Jacques Chirac, fraîchement élu à l'Elysée, avait repris les essais nucléaires en 1995. Problème, le délégué à la sûreté nucléaire et à la radioprotection pour les activités et installations intéressant la défense a présenté en début d'année un rapport soulignant une fragilisation des sous-sols de l'atoll consécutive aux près de 150 essais nucléaires souterrains pratiqués là-bas. Une partie de l’atoll risquerait de s'effondrer sur lui-même, pouvant créer "une succession d'énormes vagues dont la vitesse de propagation serait de l'ordre de 600 km/h". Un tsunami, quoi.
3. La fin du monde ?
S'il devait y avoir une capitale de la recherche nucléaire, ce serait sans doute Genève. C'est en effet en Suisse que l'on retrouve un accélérateur de particules géré par le CERN, le Centre Européen pour la Recherche Nucléaire. En 2008, la machine a cependant suscité de vives polémiques, notamment venues des Etats-Unis, où deux chercheurs ont attaqué le CERN en justice. Le motif ? La crainte qu'une fois mis en marche, l'accélérateur ne crée un trou noir capable d'aspirer la Terre toute entière. Un vrai scénario de science-fiction. Depuis, la machine a été activée, et fonctionne même depuis 3 ans. Et toujours pas de trou noir à l'horizon…
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