Du sel, du poivre, de la côte de porc, des pousses de bambou, de l'aileron de requin, des champignons noirs, du gingembre et du bouillon de poulet : de quoi préparer une délicieuse soupe. Quoi ? La soupe d'aileron de requin est une plaie pour la biodiversité ? Les requins, grâce à leur position au sommet de la chaîne alimentaire, aident à réguler les populations de poissons et à garder les écosystèmes sous-marins sains ? En effet, oui. Et c'est pour cela que l'association américaine WildAid étend sa campagne de protection des requins au Canada, et bientôt au reste du monde.
Le problème, c'est que selon le décompte de sharksavers.com (une communauté de protecteurs des squales), près de 73 millions de requins disparaissent chaque année. En cause, le "prélèvement" de leur aileron pour satisfaire la demande (principalement chinoise) à travers le monde. Alors WildAid s'est assuré le soutien de plusieurs grands noms chinois dans sa quête. En plus de Yao Ming, la star chinoise de la NBA, les comédiens Jackie Chan et Michelle Yeoh se joignent à l'association pour demander à leurs fans de cesser de consommer de la soupe d'aileron.
A noter qu'aux Etats-Unis, c'est John Kerry, ancien candidat déçu à la présidence battu par George W.Bush qui est le promoteur d'un texte visant à interdire la pêche au requin.
Et si vous aussi aimez cette soupe, peut-être que c'est parce que vous ne savez pas comment sont "prélevés" les ailerons. C'est tout simple : le requin est pêché, amené sur le pont du bateau, son aileron, sa queue et ses nageoires sont alors découpées à vif, et le poisson est rejeté à la mer. Comme un simple déchet, il part alors doucement mais sûrement s'échouer au fond de l'eau où une mort par asphyxie lente mais certaine l'attend. Voilà voilà…
commentaires