Mode & Beauté

Coiffeurs écolos: le cas d’Olivier Delange

Vu par un(e) client(e), l’activité d’un salon de coiffure n’est pas bien méchante pour la planète… 1 shampoing, 1 couleur, 1 brushing, un petit soin coiffant, le tout 1 fois par mois en moyenne. Rien de grave.

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Mais du point de vue du coiffeur, les chiffres sont à multiplier par le nombre de clients. On parle alors de centaines de litres d’eau chaude, de dizaines de bouteilles de shampoing, de soins, de milliers de kWh en éclairage et en chauffage, bref, l’addition est nettement plus salée. Heureusement, la profession en a conscience et s’est dotée récemment d’un label: "Développement Durable, mon coiffeur s’engage".

Les salons labélisés se voient attribuer un nombre d’étoiles qui atteste de leur niveau d’engagement dans 5 grands domaines:

  • L’optimisation des achats de matériels et de fournitures
  • L’adoption de pratiques économes en eau, énergie…
  • L’assainissement de la qualité de l’air du salon
  • Le respect de principes d’hygiène et de nettoyage
  • La préservation de la santé des collaborateurs et des clients

olivier-delange
Pour comprendre ce que de tels changements signifient dans la pratique, Marcel a interrogé Olivier Delange, créateur de l’Ecosalon situé dans le 15ème arrondissement de Paris. Cet écolo convaincu a créé son salon il y a 3 mois et demi en mettant d’emblée la question environnementale au coeur du projet. Il est en cours de certification.

Pour Olivier, la démarche commence par le salon en lui même. Chez lui, l’éclairage a été optimisé et l’entretien est fait façon "grand-mère": noix de lavage pour le textile, vinaigre et citron pour le calcaire, etc.

Il tri aussi. Evidemment. Mais le déchet le plus fréquent
dans un salon de coiffure n’a pas de bac de couleur attribué… il s’agit des cheveux tombés sous ses coups de ciseaux. Là encore,
Olivier a trouvé une solution originale: le recyclage. En se
décomposant, un cheveu dégage de l’azote, excellent fertilisant pour les
plantes du salon!
Des résidus capillaires demeurent dans la terre et
contribuent à créer des galeries propices au développement de la
bio-diversité souterraines. Les clients ne s’y trompent pas et il n’est pas
rare de les voir sortir de chez Olivier avec un sachet de cheveux, euh
pardon… de compost maison.

gingembre-bio
Mais pas de salon écolo sans produits responsables. Dans ce domaine, Olivier utilise uniquement des marques certifiées bio comme Kaé, spécialiste de l’argothérapie ou Lavéra, pionnier allemand de la cosmétique bio. Il va même plus loin en fabriquant sur mesure et sous les yeux grand ouverts de ses clients des soins à partir de matières naturelles comme le gingembre ou la girofle. Un rituel dont ses clientes raffolent. Olivier met d’ailleurs à leur disposition une "bible" regroupant toutes ses recettes et consultable à volonté au salon en cas d’overdose de Grazia…

Reste les défrisages et autres permanentes, gros consommateurs d’énergie et de produits très concentrés. En l’absence de solutions durables, Olivier a tout simplement décidé de ne pas les proposer. Un parti pris risqué pourtant bien compris et accepté par ses clients. Signe, peut être, que le message passe…

+ d’infos: l’Ecosalon sur facebook, Label "Mon coiffeur s’engage"

Théodore Rousseau, écologiste pionnier

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