"Le juste fruit" en est le titre dans nos contrées. Grâce à cette campagne de communication et sur le site qui lui est dédié, nous apprenons mille choses sur les deux fruits dont il est question, et pas que des belles choses. Notamment que la culture de la banane est la deuxième culture au monde consommatrice de produits chimiques derrière celle du coton, et qu’à l’instar de l’huile de palme en Indonésie, la culture de la banane se transforme en Afrique de l’Ouest en une monoculture, détruisant des écosystème entiers.
Qu’apprend-on d’autre sur le fruit jaune ? Que si les consommateurs (européens en particulier) l’apprécient tant, à l’autre bout de la chaîne de production, les coûts sont tirés vers le bas pour gagner des parts de marché. Ainsi, les conditions de travail en plus d’être difficiles (les journées à rallonge dans la chaleur et la touffeur tropicales) sont de plus en plus précaires pour les ouvriers agricoles, et le droit du travail peut s’en trouver bafoué. Un portrait pas bien joli…
Pour l’ananas, ce n’est pas beaucoup mieux. Sur un marché dont la production a augmenté de 50% depuis 1998, les conditions de travail sont elles aussi à la limite du tolérable. A la différence de la banane, ce sont les latino-américains qui en souffrent le plus, 75% de la production mondiale venant de cette région du monde. Les problèmes pour les travailleurs restent les mêmes : proximité avec les produits chimiques qui polluent les sources d’eau potable, précarité, exploitation, etc…
Alors pour attirer l’attention sur ce problème, quoi de mieux qu’un petit film d’animation en images de synthèse quasiment muet ? Pour produire "le fruit juste", les animateurs ont mis en situation des bananes et des ananas lors de grands moments de l’Histoire : en lutte avec les Ecossais façon "Braveheart", écoutant le discours "I have a dream", ou renversant le mur de Berlin. "Les fruits ne peuvent pas changer le monde. Vous, si."
+ d’infos : www.lejustefruit.org
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