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L’espace et les déchets, cocktail dangereux

Il faut d’abord savoir que la durée de fonctionnement d’un satellite dans l’espace est d’une quinzaine d’années. Alors depuis le lancement du premier d’entre eux, Spoutnik, en 1958, vous imaginez bien qu’ils sont nombreux à s’être succédés, là-haut. Mais qu’advient-t-il de ces satellites une fois leurs quinze ans révolus ? Hors d’usage, ils errent dans l’espace, incapables de maintenir une orbite constante. L’attraction terrestre les fera plonger dans notre atmosphère à plus ou moins brève échéance, et ils se désintégreront en traversant la couche d’ozone. Mais en attendant, ils restent là-haut. Comme votre voisin prend sa voiture pour balancer son vieux lave-vaisselle dans la forêt le dimanche, les pays disposant de la technologie spatiale abandonnent leurs vieux satellites.

Et comme si tous ces satellites abandonnés ne constituaient pas assez de déchets spatiaux comme cela, certains trouvent opportuns d’en créer d’autres. L’exemple parfait : la Chine, qui, pour vérifier la fiabilité de ses missiles, vise ses satellites usagés. Et quand le tir est réussi, c’est un myriade de nouveaux déchets qui sont créés, qui partent dans tous les sens et se déplacent à des vitesses hallucinantes (de l’ordre de plusieurs milliers de km/h). Avec bien sûr le risque de percuter d’autres satellites (usagés ou non, d’ailleurs), et de provoquer une réaction en chaîne qui conduirait à un nuage de déchets spatiaux trop dense pour permettre une quelconque exploration spatiale ou l’envoi de nouveaux satellites pédant des décennies. Un phénomène connu sous le nom de "syndrome de Kessler". Et sans satellites, vous pouvez dire adieu à Canal + Sport et aux matchs de foot anglais du samedi après-midi, ainsi qu’aux prévisions météo de Tania Young sur France 2. Un cauchemar en perspective.

Selon National Geographic, 11500 objets de plus de 10 centimètres encombrent l’orbite terrestre basse (- de 2000 km d’altitude). Quant à d’éventuelles solutions pour "nettoyer" cette orbite basse, les projets évoqués (un laser qui détruirait les déchets à distance, un engin collecteur de déchets spatiaux…) s’avèreraient hors de prix. Alors une solution : arrêter de polluer l’espace à défaut de le nettoyer. Les ingénieurs spatiaux peuvent encore éviter aux satellites et aux fusées de percuter des débris importants.

Mais pour combien de temps encore ?

+ d’infos : l’article "Nettoyer l’espace", daté de juillet 2010 dans le magazine National Geographic.

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