2010 sera même l'année des grands projets chez les bretons. L'enseigne s'est récemment offert un relifting dont sont nés un nouveau logo et une nouvelle signature, "Pour longtemps…" (joli pied de nez à la crise sus-citée…). Pour l'illustrer, les fondateurs de la marque, Nathalie et Louis-Marie Vautier ont fait appel à 5 actrices françaises, Zoe Félix, Emma de Caunes, Elsa Zylberstein, Nora Arnezeder et Emilie Dequenne pour dessiner une collection capsule qui incarne aussi les nouveaux choix stylistiques d'Ekyog. "Pendant ces 5 dernières années, nous avons beaucoup travaillé sur notre modèle économique, à présent nous voulons améliorer notre image et le côté glamour de la marque" explique Nathalie Vautier.
Cette nouvelle collection sera présentée dans les 46 boutiques françaises de l'enseigne, dont l'aménagement devrait également s'imprégner du nouvel univers de marque dans les mois qui viennent, ainsi que sur le nouveau site internet www.ekyog.com dont la partie marchande a été largement revue.
Un vent de nouveauté souffle donc sur la 1ère franchise de mode éthique en France. Mais Louis-Marie Vautier rappelle que ce renouveau n'est pas un caprice de patrons, il a été rendu possible grâce à 5 ans d'un développement rapide mais sain qui auront vu le chiffre d'affaires de l'entreprise se multiplier par 26 pour atteindre 8,7 millions d'euros en 2009-2010, 120 emplois créés et plus d'une ouverture de boutique par mois pendant les 3 dernières années.
Que de chemin parcouru depuis cette après-midi sur leur "plage préférée" en Bretagne ou Nathalie et Louis-Marie se décidaient à quitter Paris et leurs jobs respectifs pour investir toutes leurs économies dans une marque de mode éthique. Hérésie! Mais n'en déplaise aux sceptiques de l'époque, Ekyog a su grandir en restant fidèle à ses engagements de départ. 100% de son coton est issu de l'agriculture biologique, les collections sont dessinées dans des locaux en bois certifiés FSC, équipés d'une pompe à chaleur et d'un système de récupération de l'abondante eau de pluie bretonne; après leur confection, elles sont transportées en bateau dans des emballages oxo-biodégradables et atterrissent dans les rayons de boutiques où a été privilégié le bois et où les sachets en papier certifié PEFC sont imprimés à l'encre végétale…
On comprend mieux alors, ce que Louis-Marie Vautier veut dire quand il explique que les collections bio des géants de la mode sont encourageantes mais qu'elles ne "réinventent pas le modèle"… Eux, sont parvenus à faire de la mode 100% éthique un modèle viable, qui semble vouloir rester à flot sur une mer pourtant agitée. Espérons que ce soit pour longtemps…
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