Celles et ceux qui prennent le métro régulièrement, dans quelque ville que ce soit, le savent bien : dans les couloirs du métro, il fait chaud. L’hiver, ça arrange tout le monde. Un petit 15 degrés sous terre le 20 janvier, personne n’ira s’en plaindre. Mais la chaleur dégagée par les rames de métro ou les milliers de passagers qui arpentent ses couloirs est la même en été et assure ainsi à l"utilisateur des bouffées de chaleur régulières. Cette chaleur et cette énergie dégagées par le métro, aujourd’hui presque condamnées à être perdues, seront de plus en plus utilisées dans les années à venir. En voici deux exemples.
A Paris, à deux pas du Centre Pompidou, existe un immeuble qui est relié directement à une galerie de métro via un escalier. Son bailleur, pour qui la température de la station la plus proche (Rambuteau, en l’occurrence) oscille entre 14 et 20 degrés, va profiter de cette source de chaleur pour soutenir le chauffage de l’immeuble. Les 17 logements concernés devraient ainsi rejeter un tiers de gaz à effet de serre en moins dans l’atmosphère pour leur chauffage. Ne reste plus qu’à passer de la parole aux actes.
A Philadelphie, les autorités veulent récupérer l’énergie du freinage des rames. Ainsi stockée, l’électricité pourra être revendue aux distributeurs d’énergies de la ville, ou réutilisée pour alimenter les rames et les stations, un procédé déjà utilisé mais appelé à être amélioré. Avec la fin des travaux prévue pour le printemps 2011, la municipalité entend économiser 500 000 dollars par an en électricité.
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