D’un côté, le constat d’un réseau de transports en commun vieillissant et saturé que personne ne peut contester. De l’autre un changement dans les habitudes de déplacements des franciliens : Paris n’est plus la destination perpétuelle de tous les usagers mais tous les métros et RER y convergent. Beaucoup d’usagers qui voyagent de banlieue à banlieue sont contraints de passer par Paris, quitte à perdre parfois beaucoup de temps. Arrivent alors Jean-Paul Huchon, président de la Région, et Nicolas Sarkozy, qu’on ne présente plus.
Le premier a son projet d’Arc Express (en haut à gauche), qui en gros, ferait le tour de Paris sans y entrer. Le second a l’idée d’un "grand huit" (ci-contre, à droite), immense boucle de métro souterrain autour de la capitale. L’idée est la même, les moyens à mettre en oeuvre divergent totalement : on parle de 6 milliards pour le premier, et de 20 pour le second.
Seulement voilà, dans ce monde merveilleux qu’est la politique, aucun des deux individus n’est prêt à renoncer à son projet. Aveu de faiblesse ? Refus de faire une concession majeure au camp d’en face ? Question de principe ? Chacun est en tout cas persuadé d’avoir le meilleur projet. Alors la machine a été lancée. D’un coup d’un seul. Deux débats publics sont organisés simultanément pour chacun des deux projets, débats qui prendront fin le 31 janvier 2011. Sans doute la meilleure façon de perdre le citoyen…
Dans une région où, peut-être plus que partout ailleurs en France, le transport en commun semble se présenter comme LA solution à de nombreux problèmes, de vulgaires querelles politiques de clochers sont en train d’y mettre un sérieux coup de frein. Qui emportera la bataille ?
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