Ecologie & Société

A Paris, le tri des déchets s’affine

Le 1er janvier dernier, les 2,2 millions de Parisiens se sont réveillés la tête pleine de nouvelles résolutions. Mais ils ont également commencé la nouvelle année avec de nouvelles consignes citoyennes à appliquer : les règles de tri des déchets dans la capitale ont en effet évolué. Et ce depuis la Loi de transition énergétique de 2015, qui a fixé comme objectif aux collectivités locales de réunir, d’ici 2022, tous les déchets d’emballage en plastique, en aluminium ou en métal, ainsi que les papiers et carton dans un seul et même bac de tri : le jaune.

En attendant d’en arriver là, les Parisiens devront déjà s’appliquer en ces premiers jours de 2019 à ajouter dans leur poubelle jaune de nouveaux détritus à la liste déjà connue. Ainsi, les emballages plastique que l’on conseillait auparavant de séparer des déchets recyclables (comprenant les pots de yaourt, le film alimentaire, les boîtes d’oeufs, mais aussi les barquettes en polystyrène) rejoindront désormais le bac jaune. En simplifiant le geste de tri, la ville de Paris entend « générer plus de recyclage et moins de déchets incinérés ». Evidemment, l’infrastructure nécessaire à une telle évolution des comportements est déjà prête, et les centres de tri du syndicat local chargé du traitement des déchets de 84 communes franciliennes, dont la capitale, attendent les premiers chargement de pied ferme.

Notons tout de même que Paris, malgré cette évolution positive dans la gestion des poubelles de ses habitants, est loin d’être exemplaire dans ce domaine, puisque selon un rapport de la cour des comptes de 2014, 9 900 immeubles sur les 66 000 (soit 15%) que compte Paris ne disposent pas d’assez de place pour proposer des bacs de tri à leurs habitants. En conséquence, quand un Français a trié 17,6 kilos d'emballages légers en 2017, un Parisien n'en aura trié que 9,8 kilos…

Dernière précision : si cet article et la couverture médiatique des nouvelles consignes données aux Parisiens laissent à penser que Paris est la première ville de France à lancer ce tri des déchets plus large, d’autres agglomérations ont déjà franchi le pas depuis plusieurs années. Ainsi, les habitants de Châtellerault dans la Vienne doivent se sentir un peu oubliés, eux pour qui tout cela est une réalité depuis 2016. Plus ou moins le sentiment ressenti par les Lyonnais ou les Rochelais au moment du lancement du Vélib’, qui fascinait le monde, alors que eux profitaient d’un service similaire depuis 2 ans…

Photo : YannGar/Flickr/CC

Boire pour en finir avec le CO2?

Article précédent

Un nouvel archipel aux Pays-Bas

Article suivant

Tu pourrais aussi aimer

commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *