A Pékin, les 20 millions d'habitants de la ville produisent près de 18 000 tonnes de déchets ménagers par jour. Dans cette gigantesque cité, où les réflexes de tri sélectif ne sont pas encore acquis par la population, cette montagne de déchets pose problème. Les autorités pékinoises testent en ce moment une solution qui permettrait non seulement de contribuer à diminuer un peu la masse de rebuts, tout en éduquant la population et en favorisant les transports en commun dans une agglomération régulièrement étouffée par sa propre pollution.
L'idée, c'est de combiner les distributeurs de tickets des stations de métro à des machines de collecte des déchets. Dans une même installation, l'utilisateur du métro peut insérer des bouteilles en plastique vides que la machine se charge de compresser. Et pour chaque bouteille donnée, le titre de transport présenté à l'appareil est crédité de 1 mao, soit 10 centimes de Yuan. Sachant qu'à Pékin, un ticket de métro coûte 2 yuan, l'utilisateur devra rapporter 20 bouteilles vides pour se voir offrir un voyage gratuit sur le réseau métropolitain.
Séduisante, l'idée n'est toujours qu'en phase de test, sur une seule des 16 lignes que compte le métro de Pékin. A terme, la société en charge du projet prévoit d'installer 3000 de ses bornes en ville, dans chaque station de métro mais aussi à proximité des écoles ou aux arrêts de bus. Sa généralisation pourrait en tout cas être non seulement une belle idée, mais aussi une nécessité, car la ville compte plus de 4 millions de voitures dont les gaz d'échappement embrument régulièrement les cieux.
Dans ce contexte, la promotion des transports en commun est indispensable. Si en plus cette promotion passe par une initiation au tri sélectif, pourquoi s'en priver ?
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