Ecologie & Société

Casino retire de la vente les poissons des grands fonds

La bande dessinée de Pénélope Bagieu poursuit sa route sur le net et la pétition qui y est rattachée recense désormais plus de 700 000 signataires, série en cours. Petit rappel des faits : cette BD, c'est un des plus gros succès de ces dernières semaines sur les réseaux sociaux, où elle est quotidiennement partagée des milliers de fois. A la base, il y a l'association Bloom qui cherche à alerter sur la pratique du chalutage profond. Pour simplifier, il s'agit de filets qui raclent les fonds marins, et qui les dépouillent de toute vie. Pour 3 espèces ciblées, les bateaux de pêches remontent plus de 100 espèces différentes, rejetées mortes à la mer, dont des espèces menacées d'extinction.

Et puis un jour, une dessinatrice qui tient un blog, Pénélope Bagieu, décide d'illustrer le combat et l'argumentaire de Bloom, un travail à retrouver ici. Le succès est immédiat et ne se dément pas depuis trois semaines maintenant. L'objectif de la bande dessinée est de faire comprendre les ravages du chalutage profond, d'orienter vers la pétition, qui, elle, pourrait inciter l'Europe à revoir ses règlements et à interdire cette pratique.

Seulement, alors que la Commission pêche du Parlement Européen devait proposer au vote le 10 décembre l'interdiction totale de la pêche en eaux profondes, il faut croire que les lobbys concernés ont bien fait leur travail puisque l'interdiction s'est transformée en limitation à certaines zones ciblées. D'après Rue89, le soutien des eurodéputés socialistes français a largement pesé dans l'adoption d'un tel compromis.

Mais alors que l'on commençait à se dire que la BD de Pénélope Bagieu et le combat de Bloom étaient, bien que légitimes et bien menés, voués à l'échec, nous apprenions hier que Casino (et ses nombreux points de vente) annonce retirer de ses étals, dès le 1er janvier 2014, les espèces d'eaux profondes que sont les sabres noirs, les grenadiers et les brosmes. Une première victoire pour l'environnement, pour Bloom, et pour notre dessinatrice. Et puis un joli coup de pub de la part de Casino qui ne perd pas l'occasion d'afficher sa vision durable de l'environnement, tout en se démarquant du groupe Intermarché, directement mis en cause par la BD virale et qui n'a pour l'instant pas réagi.

Si Messieurs Leclerc ou Carrefour nous lisent, qu'ils sachent bien que personne ici ne leur en voudra de copier la stratégie du groupe Casino…

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