Qui se souvient de la marée noire en Louisiane ? Personne ? Petit retour en arrière… Le 20 avril 2010, la plateforme Deepwater Horizon, exploitée par BP, fore à de grandes profondeurs dans le golfe du Mexique. Un problème, une explosion, un incendie, et la voilà qui sombre corps et biens. Pendant ce temps, les vannes restent grandes ouvertes, et le pétrole se répand dans le golfe. 780 millions de litres au total. Oui, ça fait beaucoup.
Pour empêcher le pétrole de se répandre partout, tout a été envisagé. De le brûler directement dans la mer, d'attendre qu'il frappe les côtes pour le ramasser à même le sol, appeler Kevin Costner et sa machine miraculeuse, ou contenir sa progression grâce à des barrages flottants. Ces barrages flottants justement nous intéressent : des dizaines de kilomètres de ceux-ci installés le long des côtes pour protéger le fragile écosystème local, des dizaines de kilomètres de barrages flottants déployés pour regrouper le pétrole échappé et enflammer les nappes.
Mais que faire de cette énorme quantité de barrages flottants ? Surtout depuis que la marée noire a "disparu" ? General Motors a la solution. Avec l'un de ses partenaires, le constructeur automobile prévoit de recycler plus de 350 kilomètres de barrages flottants en déflecteurs d'air pour la Chevrolet Volt, le modèle électrique de la marque. Cela évitera ainsi le rejet de 100 tonnes de déchets dans les décharges, et cet amas de matériau permettra aux ateliers fabriquant les déflecteurs d'air de la Volt de tourner pendant un an.
Ces déflecteurs sont d'ailleurs composés de 75% de matériaux recyclés : 25% de barrages flottants, 25% d'emballages plastique, et 25% de pneus usagés. Pour 41000$ l'unité aux USA, on n'en attendait pas moins d'une voiture qui se veut écologique.
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