Introduction
Le Figaro a récemment diffusé un travail commun des universités américaines de Yale et de Columbia, qui établissent un classement environnemental de 163 des pays de notre globe. En se basant sur (la qualité de l’air, la gestion des forêts…), le classement des bons et des mauvais élèves en matière d’environnement est censé nous apparaître de façon claire. Notons toutefois que certaines sources ont été fournies par les pays eux-mêmes, on peut donc supposer que certains chiffres ont été sensiblement améliorés. Quoi qu’il en soit, chaque pays recevait une note sur 100 (Le premier, l’Islande, récolte ainsi la note de 93,5/100, quand la Sierra Leone qui ferme la marche ramasse un 32,5/100) qui le positionnait par rapport aux autres.
Avec la Coupe du Monde de football qui se déroule en ce moment, nous nous sommes posés cette question toute simple : "Si les pays se mesuraient en fonction de cette performance environnementale et non en faisant s’affronter leurs meilleurs footballeurs, qui serait Champion du Monde ?"
Nous avons donc arrondi les notes du classement des deux universités américaines qui feront office de “buts marqués”, repris le tirage au sort intégral de la Coupe du Monde, soit 32 équipes qualifiées pour la phase de poules, réparties dans 8 groupes de 4. Les deux pays les mieux classés par Yale et Columbia se qualifient pour les huitièmes de finale : là encore, le tirage officiel du Mondial est respecté, et les groupes se retrouvent croisés en phase finale. Et ainsi de suite. Alors qui est le Champion du Monde de l’environnement ? La France a-t-elle une chance de mieux figurer qu’à la vraie Coupe du Monde ? Réponse dans les pages suivantes…
Phase de poules
Le bilan de cette première phase de la Coupe du Monde réserve quelques surprises. Outre le fiasco des équipes Africaines, certains "gros" sont d’ores et déjà écartés de la course à la victoire finale.
Dans le groupe A, tout le monde s’accordait à dire que la France avait hérité d’un des groupes les plus faciles de la compétition. Cela s’est vérifié avec une première place obtenue haut la main devant le Mexique. L’Uruguay est assez facilement distancé par les deux qualifiés, quant à l’Afrique du Sud, pays organisateur, il n’aura jamais fait le poids face à ses concurrents.
Pour le groupe B, si les spécialistes voyaient l’Argentine passer facilement au tour suivant, il a quand même fallu que les Gauchos bataillent ferme contre la Grèce pour décrocher la première place et éviter l’épouvantail français en huitièmes de finale. La Corée du Sud est largement décrochée. Le Nigéria fait lui partie des pires équipes de l’Histoire récente de cette Coupe du Monde de l’environnement.
Il était écrit que l’Angleterre et les Etats-Unis se baladeraient dans ce groupe C. Que l’Algérie et la Slovénie n’avaient pas l’expérience suffisante des grandes compétitions. Si l’Angleterre n’a pas rencontré de problème pour se qualifier, le géant américain a été terrassé par une valeureuse Algérie, qui finit deuxième du groupe avec une courte avance sur la Slovénie. Deux équipes à revoir.
Dans le groupe D, les Allemands ont fait du classique. Efficaces, organisés, disciplinés. Ils terminent premiers sans séduire personne mais en impressionnant tout le monde. La jeune Serbie accroche la seconde place. L’Australie a encore montré de belles choses cette année, mais cela ne suffira pas pour passer en troisième semaine de ce Mondial. Le Ghana est totalement décroché. Le prochain sélectionneur va avoir du boulot.
Une des trois grosses surprises de ce début de compétition a eu lieu dans ce groupe E. Les Pays-Bas sortis de justesse, mais sortis quand même, par le Japon et le pourtant faible Danemark. Les Oranje ont encore montré trop de confiance en eux, et leur niveau de jeu a été insuffisant. Retour en Hollande. Le Cameroun finit à des années lumière de ses adversaires, et n’aide pas à redresser le bilan des équipes du continent noir.
Deuxième énorme surprise : l’Italie n’accroche pas une des deux premières places de son groupe F et se voit devancée par la petite Slovaquie, et la encore plus petite Nouvelle-Zélande. Ces deux équipes totalement novices à ce stade auront fait plié le Champion du Monde en titre. Pour le plus grand bonheur de nos compatriotes ? Le Paraguay, malgré un niveau de jeu satisfaisant, ferme la marche mais peu être fier du chemin parcouru.
Le "groupe de la mort" porte bien son nom. Non pas parce qu’il y a la Corée du Nord du dictateur Kim Jong-Il, mais parce que les trois autres équipes sont censées devoir batailler entre elles pour se qualifier. Et le Portugal a vite marqué son territoire face à un Brésil en demie-teinte qui se classe au-delà de la 60ème place du classement de Yale. La Côte d’Ivoire est larguée, mais moins que le pays de ce Cher Leader Nord-coréen.
Dernier groupe, le H, et dernière grosse surprise du premier tour : le Honduras est tellement faible qu’il est éliminé d’office. Mais l’Espagne, pourtant un des grands favoris (sinon le plus grand) des bookmakers termine troisième. Pas de chance pour elle, le tirage lui a offert le Chili (16ème), et le nouvel hyper-favori helvétique. Un petit tour et puis s’en va pour nos cousins hispaniques. Zou !
Si on s’essaie à un parallèle amusant avec la "vraie" Coupe du Monde, on remarque plusieurs chose : il y a 9 équipes qualifiées "pour de faux" qui le sont dans la réalité, et donc 7 qui sont éliminées "pour de faux". La France est toujours présente. Rien à voir avec la réalité, donc. Comme dans la réalité, le continent organisateur ne place qu’un représentant en huitièmes de finale, sauf qu’il s’agit là de l’Algérie en lieu et place du Ghana.
Phase finale
Huitièmes de finale.
France/Grèce : La France atomise les Hellènes. Avec plus de 60 places d’écart au classement de l’environnement, la Grèce n’aura jamais eu le temps d’espérer quoi que ce soit dans ce match. Pour rappel, la "vraie" équipe de France s’est incliné contre la Chine et l’Afrique du Sud récemment, les 83ème et 84ème nations au classement FIFA.
Angleterre/Serbie : Deux élèves moyens dans ce match qui envoie une Angleterre au petit trot en quarts de finale pour y affronter la France. La perfide Albion tremble.
Japon/Nouvelle-Zélande : C’est ce genre de matchs qui font le charme de la Coupe du Monde. Deux pays de l’autre bout du monde qui s’affrontent dans un match que l’on aurait jamais l’occasion de voir ailleurs. Le Japon, bien que premier de son groupe de qualification, tombe face aux Kiwis qui ont, eux, terminés à la deuxième place. Qui l’eût cru ?
Portugal/Chili : Le Chili, qui a réussi l’exploit de sortir l’Espagne au tour précédent, s’avance face à une autre montagne, portugaise cette fois. Et là encore, pas de complexe d’infériorité. Les Chiliens rentrent dans le lard des Portugais et les sortent de la compétition à la régulière. Aux tirs au but, même.
Argentine/Mexique : Décidément, ces deux-là sont condamnés à s’affronter en huitièmes de finale. Après le Mondial de 2006 en Allemagne, et celui de cette année en Afrique du Sud, ils se retrouvent une nouvelle fois. Sauf que cette fois, les Mexicains prennent leur revanche et boutent de bien pâles Argentins hors de la compétition.
Allemagne/Algérie : "L’espoir de tout un continent", comme aiment à le répéter les médias, s’effondre face à ces sacrés Allemands. Jamais favoris, toujours présents, il faudra une fois encore compter sur eux.
Slovaquie/Danemark : Duel de pays pas glamours. Il faut bien un vainqueur. Ce sera la Slovaquie. Par K.O contre un Danemark prometteur mais pas suffisamment réaliste.
Suisse/Brésil : La Suisse qui a finit des années-lumières devant l’Espagne dans le groupe H affronte le pays roi de la Coupe du Monde. De roi couronné il n’y aura pas. Plutôt un roi déchu. La Suisse réduit le Brésil en miettes. Une sortie de route brésilienne en huitième de finale, c’est assez rare pour être signalé.
Quarts de finale
Les deux ennemis éternels que sont la France et l’Angleterre s’affrontent. Au terme d’une rencontre enlevée et plaisante, c’est la France qui se qualifie pour les demies-finale. Le pays est en fête.
Nouvelle-Zélande/Chili. Encore un match complètement inattendu à ce niveau de la compétition. Et pour ne pas contrefaire leur réputation, les joueurs Néo-Zélandais se payent leurs homologues Chiliens. Bonjour la demie-finale contre la France.
Au tour du Mexique de se frotter à la belle mécanique Germanique. Comme d’autres avant eux, les Mexicains ne donneront jamais l’illusion de pouvoir l’emporter. L’Allemagne file vers les demies. Comme d’habitude.
La Suisse prend les choses en main et sort de la compétition cette surprenante équipe Slovaque. Est-il utile de préciser qu’une présence de la Suisse à ce niveau était inespérée ? Hop Suisse !
Demi-finales
France/Nouvelle-Zélande. C’est la fin du rêve pour les Néo-Zélandais. La France les domine de bout en bout, avec au final un écart minime mais amplement mérité. Les Bleus joueront la finale, les kiwis la troisième place.
Nos voisins suisses et allemands s’affrontent, et l’on prend un certain plaisir à les voir batailler entre eux. Il n’y a pas de match : l’Allemagne se fait étaler par son petit voisin neutre qui avance vers la finale avec un appétit d’ogre.
Finales
Allemagne/Nouvelle-Zélande : Encore un match serré où les remplaçants habituels ont la chance de se mettre en valeur pour arracher la troisième place du classement final. La Nouvelle-Zélande finit son tournoi comme elle l’avait commencé : par une grosse surprise. L’Allemagne termine avec la médaille en chocolat autour du cou, et nous, ça nous amuse.
La France et la Suisse en finale du tournoi mondial. Personne ne l’avait parié ni même espéré. Et malgré une expérience bien supérieure à son adversaire, la France s’écroule face à la Suisse, qui fait parler la poudre. Une finale d’anthologie pour une victoire historique.
Finissons par un nouveau parallèle amusant avec la "vraie" Coupe du Monde : des quatre demi-finalistes, seul un l’est à la fois dans la réalité et dans notre compétition. Il s’agit de l’Allemagne. Quand on dit qu’ils sont toujours présents dans les grandes compétitions… Quant aux trois autres, leur présence à la vraie Coupe du Monde s’est résumée à trois matchs pour chacun d’entre eux.
Nous espérons que ce Mondial à la sauce écolo vous aura fait sourire, si vous souhaitez retrouver l’intégralité du classement publié par Yale et Columbia ainsi que le détail des critères retenues et des notes accordées, nous vous invitons à suivre ce lien. Vous y trouverez aussi les dizaines d’autres pays qui ne se sont pas qualifiées à la Coupe du Monde, histoire d’avoir une vision plus globale de ce classement.
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