Qu’est-ce qui, dans nos villes, recouvre abondamment les trottoirs ? Réponses : les chewing-gum et les mégots de cigarettes. Passons sur les millions de chewing-gum qui décorent nos trottoirs, et intéressons nous aux mégots. Chaque année, dans le monde, ce sont 100 milliards de cigarettes qui sont fumées. Certains gestes civiques semblent acquis par une grande majorité : on jette ses emballages et ses papiers dans les poubelles disposées ici et là dans les lieux publics. Mais pas son mégot. On finit sa cigarette, on jette son mégot par terre (en prenant soin de l’écraser pour l’éteindre ou pas, selon les personnes) et on s’en va. Sachant qu’il faut entre 1 et 5 ans à un mégot pour se dégrader naturellement, il serait temps de commencer à considérer le problème.
La solution miracle n’existe pas encore pour ce genre de déchets. Certaines municipalités prennent le problème au sérieux. Paris et Lyon par exemple ont mis en place un système d’amendes censé être dissuasif : 150€ pour un mégot jeté dans la ville rhodanienne, 183€ dans la capitale. A l’étranger, des solutions existent. En Sicile par exemple, de petites boîtes en fer sont parfois accrochées à proximité immédiate des poubelles de rue "classiques" pour recevoir les mégots des passants.
Et sortie de nulle part, une solution peu banale, celle de l’artiste portoricain Jesus Bubu Negron (prononcer Réssousse Boubou Négrone) : réutiliser les mégots pour en faire un tapis. Les mégots sont "déroulés" et sont assemblés sur plusieurs couches, avant d’être tissés jusqu’à obtenir un vrai tapis. Les photos sont là pour le prouver. En revanche, rien n’est précisé sur l’odeur de cet objet de décoration pour le moins original…
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