En ayant vendu plus de 8 millions de Prius depuis le lancement du premier modèle en 1997, Toyota a apporté un souffle nouveau dans le secteur automobile. La marque japonaise a également prouvé que le pétrole n’était pas tout-puissant, loin de là, et qu’en le mixant à d’autres énergies, des économies et des gains d’efficacité pouvaient être réalisés en même temps : la motorisation hybride made in Japan était née.
Depuis, la fièvre de l’hybride a gagné les bureaux des ingénieurs concurrents, et de nombreux constructeurs proposent des gammes de véhicules équipés de moteurs fonctionnant alternativement à l’essence et à l’électricité. Mais le modèle hybride est-il transposable à d’autres modes de transport ? Les avions ou les cargos pourraient-ils, demain, fonctionner grâce à une énergie fossile et à un complément vert ? Yves Parlier, un ancien navigateur vainqueur de la Solitaire du Figaro, y croit dur comme fer pour les bateaux.
Son idée : installer d’immenses voiles, sortes de cerf-volants géants, à l’avant des navires de transport de marchandises, pour profiter de la force du vent et réduire la consommation de fuel en même temps que leurs émissions de CO2. Un moindre mal lorsque l’on sait que pour un aller-retour entre l’Asie et l’Europe, un porte-containers consommera plus de 10 000 tonnes de fuel… Pour cela, Yves Parlier a créé « Beyond the sea », un mouvement rassemblant scientifiques et industriels, prêts, semble-t-il, à oeuvrer ensemble pour limiter la pollution imputée au transport maritime de fret. Selon ce groupement, un cerf-volant de 1600 mètres carré déployé à l’avant d’un de ces immenses cargos, pourrait lui faire économiser jusqu’à 20% de sa consommation énergétique, soit environ 2000 tonnes de fuel par aller-retour.
Si des essais ont déjà eu lieu sur un chalutier avec une voile de 50 mètres carré, le passage à l’étape supérieure semble désormais n’être qu’une question de temps…
Photo : www.beyond-the-sea.com
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