Chardonnay, Pinot noir, Pinot meunier… trois noms de cépages bien connus des amateurs de vins. Trois cépages dont l"utilisation est autorisée pour faire du champagne. Après pressurage, fermentation et assemblage, il subsiste du raisin ce que l'on appelle "le marc", à savoir des déchets dont on ne peut plus tirer de délicieux nectar pétillant. Ce marc, plus embêtant qu'autre chose pour les producteurs de Champagne et jusque là considéré comme un déchet, va peut-être connaître une reconversion aussi insolite qu'inattendue.
Et dans la région de Reims, autant dire que le marc de raisin ne manque pas. Sa fin de vie est à présent toute tracée : transformé en éthanol, il servira à remplir le réservoir du bus spécial qui circule désormais dans les rues de la ville marnaise, inaugurant là une période d'expérimentation. Et du côté des émissions de CO2, tout colle, puisque l'éthanol permet de les réduire jusqu'à 70%. Et puis comme l'éthanol est produit localement, contrairement au pétrole importé du Moyen-Orient, son bilan carbone n'en est que meilleur. Un carburant produit et utilisé localement, c'est une sorte de révolution.
Maintenant, on imagine volontiers que les exploitants de bus des autres régions vinicoles de France ont été alertés d'une telle innovation, et que des bus du même genre verront peut-être bientôt le jour en Bourgogne ou dans le bordelais. Sinon on soumet une idée : et un bus qui roulerait en étant alimenté au Beaujolais nouveau ? Voilà une vraie bonne utilité pour cette infâme piquette.
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