Ecologie & Société

Désormais, on patine sans glace

En hiver, les patinoires fleurissent un peu partout en France, et beaucoup de villes veulent s'offrir leur anneau de glace. Le problème de ces installations, c'est qu'elles consomment une énergie pas possible. Parce qu'une patinoire, qu'est-ce que c'est, finalement ? C'est un congélateur à ciel ouvert, ni plus ni moins.

Si les consommations d'énergie peuvent être modérées quand les températures extérieures sont négatives et qu'elles contribuent au maintien de la glace, un hiver doux comme celui que nous connaissons en ce début d'année 2012 n'est pas une bonne nouvelle pour l'environnement. Pour maintenir les patinoires et la glace en bon état, les exploitants font tourner leurs machines. En gros, des réfrigérateurs qui abaissent la température d'un mélange d'eau et d'antigel aux environs de -10 degrés, et des turbines qui envoient ce mélange dans un réseau de tuyaux qui serpentent sous la surface de glace pour la maintenir à température. Mais saviez-vous qu'aujourd'hui il est possible de faire du patin à glace sans glace ?

On parle là de pistes faites d'un assemblage de plaques d'une matière synthétique (bien souvent en polyoléfine , on se permet de vous transmettre le lien Wikipedia correspondant), prévue pour durer de dix à quinze ans. Aucune énergie n'est nécessaire à leur entretien et les sensations de glisse sur cette surface sont quasiment identiques à celles ressenties sur de la vraie glace. La façon dont sont aiguisées les lames des patins, elle, change quelque peu, pour ne pas abîmer la surface. En revanche, si les économies de CO2 réalisées en entretien sont conséquentes, on ne sait pas grand chose du procédé de fabrication de cette polymère, qui nécessite probablement le concours d'usines pétrochimiques.

Mais bon, si cette glace artificielle était si mauvaise que cela, vous pensez que Philippe Candeloro l'aurait choisie pour son nouveau spectacle "Le tour du monde en 80 jours" ? Pas sûr…

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