Ecologie & Société

Dyson imagine l’aspirateur à pollution marine

Partout dans le monde, les cours d'eau sont pollués. Que l'on parle d'une pollution chimique invisible à l'oeil nu (due par exemple à des pratiques d'agriculture intensive) ou d'une pollution que tout un chacun peut remarquer (bouteilles plastique, mégots de cigarettes, voire dans un cas extrême des carcasses de porc, comme le mois dernier en Chine), nos rivières sont sales. Pour remédier à ce problème, la solution la plus simple et la plus viable à long terme serait tout simplement d'éduquer tous les publics concernés, de les sensibiliser aux enjeux environnementaux mondiaux, pour qu'ils adoptent des pratiques plus écologiques. Mais ce genre de travail prend du temps, beaucoup de temps. Et si par miracle, un jour, le genre humain cessait de mépriser la Terre et ses cours d'eau, un grand pas serait effectué.

Mais en attendant, plutôt que de penser "long terme", il faut penser "urgence". C'est ce qu'a fait James Dyson, célèbre inventeur des aspirateurs du même nom. Lors d'une rencontre avec le magazine Time, il a exposé son idée du "M.V. Recyclone", et en a même dessiné un croquis visible ci-dessous.

Il s'agit d'une barge, équipée d'un large filet qui balaierait la surface des cours d'eau pour en extraire tous les débris flottants. Entre ceux déjà cités plus haut (bouteilles ou mégots) et ceux que l'on peut observer chaque jour en passant devant la rivière la plus proche de chez vous (emballages alimentaires, sacs plastiques, bidons, canettes, bouchons, etc…), il y a de quoi remplir le filet du M.V. Recyclone. A bord de la barge, une machine aspire les déchets capturés dans les filets pour les envoyer vers une unité de tri qui les sépare selon leur nature. Avant, une fois la terre ferme ralliée, de les orienter vers les filières de traitement spécifiques.

Dans son entretien à Time Magazine, James Dyson évoque la gyre océanique qui gravite quelque part au milieu de l'océan Pacifique : c'est en concentrant nos efforts le plus vite possible sur nos rivières (par exemple avec le M.V. Recyclone, qui n'est pour l'instant qu'un croquis sur une feuille de papier) que nous éviterons, demain, de nourrir de telles aberrations écologiques.

Photo : swanksalot/Flickr/CC

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