Dans deux petits villages littoraux du Calvados répondant aux doux noms de Saint-Aubin-sur-mer et de Courseulles-sur-Mer, on s'apprêtait à accueillir des éoliennes. En effet, dans le plan d'éolien offshore annoncé par Nicolas Sarkozy en janvier dernier, des éoliennes sont censées se dresser à une dizaine de kilomètres de la côte pour fournir tout ce petit monde (et même un peu plus) en électricité propre. Mais alors où est le problème ?
Le problème, c'est que la plage qui s'étend entre les deux villages cités plus haut porte un drôle de nom : Juno Beach. Un nom de code donné par l'armée canadienne lors du débarquement allié de 1944. Est-il besoin de le préciser : cette plage présente donc un intérêt historique particulier. Ce qui explique peut-être pourquoi les vétérans canadiens de la seconde Guerre Mondiale s'opposent à ce projet d'éoliennes offshore. Et on ne parle pas là d'un traditionnel conflit entre une association de 10 membres et un Etat, non. Même les officiels s'en mêlent. Le Ministère des Anciens Combattants canadiens a ainsi fait savoir qu'il ne trouvait pas cela "approprié de développer (un tel projet) à l'endroit-même où la bataille de Juno Beach a eu lieu".
Les vétérans canadiens ne sont pas seuls dans leur combat, puisqu'un collectif regroupant 483 organisations, la plateforme européenne contre les fermes éoliennes s'est aussi jeté dans la bataille et a lancé une pétition en ligne qui a déjà recueilli près de 2500 signatures.
Et trouver un autre coin de mer pour contenter tout le monde, c’est possible ? D’autant que ça ne doit pas manquer, en Normandie…
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