Par Prenons notre machine à remonter dans le temps et retournons au mois de février 2013. Partout dans le monde, H&M lançait dans ses points de vente une opération de récupération de vêtements. En France, il suffisait de se présenter avec 3 vêtements dans un sac, de les remettre à l'enseigne, pour se voir offrir un bon d'achat de 5 euros à valoir immédiatement dans le point de vente. Une façon comme une autre de vider ses armoires, pour celles et ceux qui n'ont pas le réflexe de donner à des associations. Le but alors affiché par l'enseigne de mode suédoise était de transformer ces vêtements en fibres recyclées, et de les intégrer à une collection future.
Retour dans le "futur" évoqué en février 2013 : aujourd'hui. Depuis le début de son opération, H&M a collecté près de 4000 tonnes de vêtements de par le monde, dont 170 en France. Après un an de travail sur les matières et le design des vêtements, le groupe de prêt-à-porter lancera dans une sélection de ses magasins, sa nouvelle collection denim en février 2014, composée pour 20% de fibre recyclée (au-delà de ce pourcentage, la marque estime que ses produits perdent en qualité). Les femmes pourront ainsi acquérir un jeans ou une veste sans manches, pendant que les hommes auront eux le choix entre 2 modèles de jeans et une veste plus classique. Pour ces produits, aucun pris n'a pour l'instant été communiqué.
Alors que H&M est depuis quelques années déjà le plus gros consommateur mondial de coton biologique, la marque semble vouloir étudier d'autres pistes pour diminuer l'empreinte carbone de ses activités de confections. Le succès ou non de sa collection à base de vêtements recyclés devrait l'aider à savoir s'il est intéressant pour elle de poursuivre dans cette voie. Et s'il est au rendez-vous, pourquoi ne pas imaginer ses concurrents lui emboîter le pas ?
Notre monde, aux ressources limitées, ne s'en porterait sans doute pas plus mal.
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