Par Le prix COAL (Coalition pour l’Art et le développement durable) « Art et environnement » a été remis ce mardi à Paris. C’est Olivier Darné qui s’est distingué parmi les 250 artistes français et internationaux en lice. Le thème ? La ruralité. Son projet ? « Banque de Reines ».
On sait depuis quelques temps maintenant que les abeilles sont capables de produire un excellent miel dans nos centres urbains, où la diversité florale est parfois bien plus importante qu’en rase campagne où les monocultures céréalières rincées aux pesticides ont tendance à prédominer. Tant que l'agriculture biologique ne sera pas généralisée, cela n'a que peu de chances d'évoluer. Si l’artiste récolte d’ores-et-déjà un miel urbain baptisé « Miel béton », son projet a une toute autre portée. Il propose une œuvre habitée d’abeilles au cœur de la ville, gérée par des apiculteurs, qui serait à la fois un centre de pollinisation (les abeilles et les insectes volants en général jouent un rôle primordial dans ce processus) et un centre d’élevage de reines qui pourraient ensuite aller repeupler les ruches de campagne dont les habitantes disparaissent rapidement depuis quelques années.
Le mot de la fin est pour le jury, composé de personnalités du DD et de l’art contemporain : « Cette Banque de Reines constituerait un véritable « fonds de garantie » sur le vivant. Avec ce projet, Olivier Darné questionne la spéculation sur les valeurs, le partage des richesses et la disparition des ressources, en mettant l’abeille, dont l’existence est vitale pour l’espèce humaine, au coeur du processus. »
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