Et c'est grâce au travail de la Fondation du football que nous pouvons parler foot. Dans son étude "le football, une réalité sociétale méconnue", l'organe de la Fédération aborde le thème du développement durable dans ce sport, bien trop rarement sur le devant de la scène. Et l'on y déniche quelques chiffres intéressants.
Comme 89% par exemple. A quoi est-ce que ça correspond ? Au pourcentage des acteurs du football qui déclarent posséder une conviction forte en matière de développement durable. On parle bien sûr là des membres du football professionnel et du football amateur.
Un autre chiffre ? Au hasard : 30 000. Comme le nombre de terrains de foot en gazon naturel en France. Chacun de ces terrains nécessite chaque année 3000 mètres cube d'eau en arrosage. Soit l'équivalent de la consommation des 2,2 millions d'habitants de la ville de Paris. Les terrains synthétiques sont alors une bonne alternative, et consomment 63 fois moins d'eau qu'un terrain classique. Les clubs de Nancy et Lorient ne s'y sont d'ailleurs pas trompés en s'équipant dès l'année dernière d'un terrain de ce genre.
Et on continue : 3 millions de kilomètres. C'est la distance parcourue chaque week-end par les licenciés de la Fédération, pour se rendre à leurs matchs. Annuellement, cela équivaut aux émissions de CO2 d'une ville de 25 000 habitants. Pas mal et surtout loin d'être négligeable.
Enfin, 40% des acteurs du football réduisent et valorisent leurs déchets, grâce notamment au tri sélectif, répandu dans 52% des clubs amateurs. Au niveau national, ce chiffre est de 63%. Il reste des efforts à fournir.
La Fondation du Football propose alors quelques solutions toutes simples à mettre en oeuvre aussi bien à l'attention des joueurs que des organisateurs des compétitions, visant à réduire leurs émissions de CO2. Une armée de jeunes ambassadeurs de la Ligue Nord – Pas de Calais envoyés dans les clubs pour valoriser le tri des déchets, des conseils pour organiser des "tournois verts", ou encore l'exemple de la Franche-Comté qui s'est dotée d'une commission pour le développement durable.
Et vive le foot.
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